22/01/2011

Petit Manuel à l'usage d'une pornographie du couple

Avant-propos
"J'ai mal à la tête". Ou peut-être : "Il y a France-Bulgarie sur la 4". Autant de façons placébo de dégager en touche. Si l'usure est là, si vous n'avez plus envie sinon l'envie de rien, alors voilà. On reprend tout à zéro.

19/02/2010

I can't see blue velvet though my tears

As I stand on my numb leg, in that dark dark closet of mine
On the sly, I see you, crawling stark naked on a cocaine floor
That slumps into bad bad crime...
Sure I could pry open that sick cunt of yours, oh my, oh my
But I 'm too bemused and a bit blue too
To coax thou up and off you are to Funny Town with
Jo Lee and Dill Dostar.
No can't do for a crowbar, a cross or a clue
As I sit to unwhore you.
I can't see blue velvet through my tears
For the sandman has kissed me blue,
For the Dandyman has shot thou thru
And I drift, and I drift , nailed to a flimsy wall
Twang twang—

31/01/2010

Monsieur Godin or the all-changing breaking-up,A Theme

A lite chat for your little pussycat
That may dream the rest away
But Kant sees and God knows I try
Two counts dancing beebop, oh my,
So trite and so tight-lipped
You stay with no script, 'cause
They can't tease thy pain a way.

24/01/2010

A Passe-porte for the Louvre

As we paced back and forth in the maze of the huddled hushed statues, it suddenly dawned on me Chéri that the numbed one-eyed sphere was Trapp. Embezzzled in the slut-machine of the no-space outside, I press your hand and you smile a farcical rainbow. Oh je t'adore Monsieur (pronounced in a droll drawl as you cuddle me). Got two for an exit, a snubbed-nose man exclaims. "Get lost", We say in a criss-cross song a silly mallard told me last Friday. But we want to get out, into the entre-chambre of Monsignore and, there, low after the ascending, semi-impressed flight of stairs, there, the crimson, all-red and glowing magnifique spectacolo. Take a snap, two shots, and I swoon into your arms, oh my! Can I love you More, Thomas, than this long asparagus of a woman with the circled white scarf who winks at you. "Ailuv Yoo" (by the way you can only hear that ancient old song when wrapped under a quilt with your petite sweetie. Well, anyway, shall we stay here, after all, we are not far from A Better Place.

Le Maître-Fourreur

Ah Martine, sitôt étiez-vous montée sur ce tabouret en peau d'Alembour,
Queue, ah coquine,je suis si oppressé, que la commune mesure,
Celle-la même qui sied au commerce des peaux retournées et détroussées,
Me fit percevoir l'entre-jambe à peine tiédie d'une fente,
A laquelle j'eusse aimé apporter mon ouvrage.
Mais il me fallait mettre une main engourdie par trop de lubricant ,
Sur un pic à poinçon.Pouah, fîtes-vous, ô gourgandine adorable,
votre trousse à crins, soit dit en passant aussi peu garnie, c'est un crime!, fit une culbute,
Sur un sol rendu glissant par quelque ténébreuse sortie d'une autre Bonne
A tout faire.
Un doigt mignon pénétrant en sûreté dans un orifice tout aussi rose semblait m'écrire
Quelque sucrerie dont j'avais encore le goût.
A coups fourrés!

19/11/2009

Trite me Paramour, Palaver &co

I smoke a cig between my cups

Par la fenêtre, j'ai froid, un carré de lumière accroché au filin se retient de jouir.Il fera nuit, un jour demain, peut-être, je sauterai en selle plus légère qu'une acrobate à vapeur.
Aujourd'hui j'ai mal au coeur, encore, j'ai peur d'attendre à la queue leu leu de nous deux.
C'est la vie, d'emprunt, d'embruns je vaporise la Salle aux Etudiants qui planchent au sapin, quatre petits clous et puis s'en vont faire un tour au Chimère.
hic
J'ai mal au coeur, non vraiment Herr Doktor, ça fout la trouille d'être mal fichu.
38.2 le soir, et pas de fièvre au matin.
"I live in a bordello," the wise man said.
Vite un mot d'esprit!...Manqué

16/11/2009

Jeudi 18 juin.Intervention au Lycée Gratte-moi-le-cul-que-l'le-sente.Intervention de la bac

Carillon de neuves heures, dans la lucarne claustrophobe, je devine le soleil en partance pour Nowhere.Au jour de lui, je fais du sur-place, j'attends le train qui m'ennuage et j'ai mal au bout du pied.Je surveille un couloir, moi assise, les jambes en compas, personne ne se pointe, rien ne bande que l'ennui.Alors, sans bride, je pense à Toi, Nino, Comte de Pair Hack, je t'aime , avec une touche bien sentie au creux de nous, ah c'est dur...
je poursuis la traduction de ce livre-toi, et sur ma lèvre qui se relève comme ma jupe au gré de ta main, un peu d'humidité...Je vais et je viens en buvant du gin sur le cuir de ta Chrysler.
Les petites bons hommes sans visage se désarticulent dans le passage étroit, ma table en soi de Thoi découvert de peau de Zob, bouche l'allée vers Dummyland .Mon petit cul blanc danse le chachacha lorsque l'un d'entre eux tente un rapprochement;un mouchoir en pétale d'arquebuse sur la bouche, je distille des gouttes de trompe la mort—pif paf poum badaboum, la grande bringue en vert Sharpey glisse sur l'une des peaux de banane à l'orange dont j'avais miné le sol en salami.Un lézard boiteux vient picorer des restes...je le laisse faire,il réchappait d'un attentat à la Super Glue.Respect les gars!

Rue du Nid de Chiens.Lundi 15 juin, on est bien tous les deux chéri

J'ai toujours beaucoup aimé ça, des rues enlacées et des virages qui partent en vrille.On a fini par l'avoir, ce bolide dont je te parlais, en pièces détachées;mais la carcasse ,elle flambe sous le soleil qui fume des pétards.Au volant, ta Divine Salope, qui s'engage en priorité, plus d'arrêt au stop, si le pont se relève, je fais le saut, mon Ange; au moment de dire la Prière des Innocents, c'est sûrement ton nom que je signerai sur mon front, the fucking bastards are still after me, who cares but you, John Nie
Eh Ninon Poetic, mains en l'air, tu te la racontes un peu, mais ça frémit tout autour, ça buzz sur la vague des coquelicots, la rotonde un peu patraque nous renvoie quelque nuance en vair grisé,"moi, je préfère un peu de plis dans le ciel, ça voile le trop bleu." Toi tu aimais l'Ain Verse, ça me faisait rire doucement, alors je t'ai dit qu'on aurait une cabane à Peine des Pis, pour les Nains de jardins.

Rue du Nid de Chiens, c'est là que tout a commencé, sur le repli de la route, en chemin pour Conville, direction la maison cube.Gosh! quel trafic, notre amour underground, Toi, ce soir, tu repasses au fer à cheval Oh happy Day
Et on Tuera tous les Affreux...

15/11/2009

Highlander, Lowlander


Your eyes flicker, and I turn blind.
Your voice falters, and I become speechless.
I'm the chameleon on that tartan soul of yours
That keeps
Changing colours and
Patterns.

I (comically enough) thus explode more often than I should,
Rags of me lying about all over the place,
Down to the bottomless pit of impossible
(though sometimes longed-for)
Resentment.

This you know fully well.
Do you?

I can already hear the bagpipes playing, in the distance,
Your war cry still echoing across the moors.
Ten-year old Malt shall not redeem
The wretchedness of my position.

Serving you, with a sword I am
Still forging ...



13/11/2009

Conductor

Whispering to you in the dark, I tried to touch
The earth, but could not.

I did not know where the earth was ——

I held your hand, felt the song and the ache, and
Saw I was no longer untouchable.

Your touch and kiss produce this insistent melody
That makes me conscious of my incoherence,

———My being out of tune.

But, play
on, please.

You'll get the song all right, in the end.

07/11/2009

Fay

All the trees are red but the sky,
All the way to hell,
Got less than a little bit of scrap to gash my back,
Got to ape all my days away to sponge the cake, two days,
I say, Sir , please , no tale-tell for Ray,
Gone to stay at County Minor , plucking me , jostling you,
And all the way round to the Mary goes round,
Ugh, impotent days

27/10/2009

Mes torts en Cène

C'était vers les cinq heures et la Hyène était ferrée.
Pour sûr que le Herr Commander et son accorte Donzelle étaient fin prêts
Pour le saut de l'ange—aha, en planque derrière un tombereau rouge,
Le pétoire pointé en écartelle, je vous guide , mon capitaine, vers la traque
Au Chacal.Pour sûr qu'on était pas né d'hier ou même d'avant hier, mais le taf
S'annonçait serré.Je fume mon clope en croquants des pralines, et vous l'oeil
en clignotant, mon Caporal, vous tripotez mon jouet.
"Pouët, pouët" fait le noir cambriolé, en nous jetant des escarmouches
Ah ça s'marre dans le rétro en viager
Bien tôt, nous serons pile , à poil, et de bonne humeur.
Un casse...

24/10/2009

Day without

I within.
I without you.
I — out of bounds.

22/10/2009

Overture

A l'oreille, un seul, souvenez-vous, que la surdité s'attrape comme l'on pend
le Dodo à son cou, le balancement bilingual égraine notre amour:ring the Belle.
Les gens de maison s'étaient tus à l'escampette, et pourtant
Dans les communs,
Nous nous prîmes à rejouer à Monsieur le Marquis et Madame, sous le verre de nos noms.
Il fallut à ce moment précis, appliquer mes lèvres délurées sur les vôtres car,
vous aviez pâli, puis fléchi, puis soupiré sous le poids d'un plaisir trop brutal.
Je n'osais effleurer cette partie de votre anatomie,
que je lorgnais déjà, depuis un instant,
De peur de prolonger votre râle—
Des ambulancières vêtues d'un noir mâtin, passaient et repassaient,
l'air affairé et distant, en quête d'instants tannés.
"No snapping the shots!", barrissaient-elles dans un cornet.
les embrases étaient à l'envers et pipées comme un jeu à Dada.
L'escalier en chute de rein, comme une horizontale paresseusement levée,
Après quelque faciles étreintes. Nous tournions sur les marches,
comme des Damoiselles et mon oeil riait accroché à la poudre d'une peau,
dont j'aimais le parfum.
Ah Monsieur mon Aimé, The watery rooms were our very private mystery,
Comme une folle échappée salutaire sur la rage de nos pensées.

C'était ainsi, l'endroit où la place était chaude de nos étreintes siamoises.
Un même front stellaire,

20/10/2009

Door

How many times
did I
give her back
her keys?
How many times
Did I
grovel back to her door?

19/10/2009

Vertigo (minus Kirkegaard)


I let my head crash downward, and
I refuse to resist
gravity.

Thus I fall from grace.
————witout any saving grace.

As usual the shock permeates every cell of my
veering body.

I'm clinging to you. Closer than the pair of jeans you're
wearing.

Suddenly I am standing before the abyss.
Distance is in the eye, as much as in the ear.

I'm groping for your hand—— but how can I do so with a phone?

I only have what I have, being what I can only be.

Not much, it is true.


John the Baptist (Incorporated: i.e. revisited and dismissed)

He said: "Here's my head on a plate".
She said: "Let me see. Well... The plate is junk and the place is a bouiboui... I'm sorry for your sake. You see, being delicate, I only love gold and diamonds."
He said : "I thought that I would make the difference"
She said: "This is where you're losing your head —— by the way, do you know that the etymology of bouiboui is obscure. Just like you...

17/10/2009

Au Musée Camondo

Il n'avait cessé de pleuvoir sous un voile de ciel abasourdi,
Et nous entrâmes allégés par la fente moqueuse,
Qui faisait le pied de grue.
Vous me dites alors Chéri, quelque fraîcheur pétillante,
Qui embua ma raison comme du vin de champagne.
Sous l'aronde à tue-tête, des citoyens de Sa Gracieuse Majesté cherchaient en vain,
Une ombrelle(!)
"Avez-vous un numéro?", nous fûmes conquis par le caractère incongru et charmant
D'une scène au stéthoscope.
Vous me pensiez pulmonaire, je crois, et vouliez m'ausculter...
Nous attendîmes, ainsi, sur un mal entendu
La bobine de l'histoire s'enfilait à l'envers.
Mon gant cocasse tendit une carte( oui, Chéri, nous détenions la même) d'interlope Martiniquais;
plate et truquée de fils à plomb et cousue à la main de mon faussaire.
Vous me teniez les doigts comme pour un menuet, et,
D'une virevolte, là devant nous, sur un pan, le cartel dont vous m'aviez parlé.
je sus alors, grignoter à votre oreille, quelque complaisance tactile,
Et d'une rime, vous griser du temps à l'araignée.

Embrace

There is your mouth, first — the insinuation of
Your tongue and the taste of me between your lips.
Then there is the caress of your body. Your touch.
Your smell.

You, undulating, adulated,
I yield to you, into you,
once more.

———Though I never try to resist.
This is a fact.

Your weaving. My craving.
Your wave, my seed.

10/10/2009

L'etreinte

Baise-moi non de Toi, nom de Dieu, oui mon Amour,
Je te veux, entre en moi, d'un pieu, étreint-moi,
De mille grâces, sans pitié, pille-moi, saccage tout, Sur toi,
Marque-moi au foutre de nous deux.
Pas de deux sur trois temps , cadencée en mouvement, langoureuse,
je bascule d'un coup sec et me tords sur la virgule de tes yeux,
Qui glissent sur la brune ligne d'une fente qui s'ouvre sur l'onde
Chaude et lourde et violente comme une veine qui se boit.
Langue, langue, langue, entends -tu le soubresaut de ta louve,
En marge, ex libris de la coupe au Roy.
Mon Seigneur—

29/09/2009

Assassin de nous, morts de peine

Ce soir, je t'aime bien plus fort que nos colères

17/09/2009

Your Camera Eye

Well, I miss you. I miss the touch that is you.
My flesh is a film that has no use without the touch
Of your expert hand.
Twentiethcentury without a fox.
You're my producer. Shoot me.
I Love you my woman.
My only reality.




It's getting hard to justify.
And it won't be long 'til I collide.

Placebo

14/09/2009

L'Entre-Deux

En cet endroit,nous sommes,
Toi sur moi, moi en toi, nous dans cette fente qui s'élargit.
Nous sommes, ainsi, menottés l'un à l'autre, le gisant de l'entre-nous.
Bandeau de toi sur un pincement de cil qui te bat,
Tu te retiens...à moi...à mon essoufflement, à l'extatique râle de ma voix
Qui s'enroue.
Entre nous,il y a , la traverse, en chemin de Compostelle, qui crie Dieu, qui crie Toi.
Alors récite, à genoux, devant moi: Marie, Vierge Noire, au sang de nous,
Que notre volonté soit faite, sur le cercle de ma Mère, pleine de mille grâces,
Sur la roue qui t'écartèle .
Ainsi soit je.

05/09/2009

Sampler, sans pleurs

Ce soir, j'aurais eu vraiment besoin d'un Placebo
les 25 ans de la Tante, on a Halo weeny day,
It's simple when you know how!

03/09/2009

La Maison Passive et autres histoires à mourir debout

C'est déjà commencé...

J'ai croqué dans la pomme

Tacheté ,tavelé,ocellé, pommelé
Cerne et grain de beauté
Ecchymose mouche bleutée,
Naevus,
Envie...

Shangri-la

To-morrow, I Shall leapfrog to the Shangri-la
Dunno what to spell for you to blow the whistle
Dunno what to see for the haze to carry me away
To-day, I shall bite a morsel of thy skin to speck all the way to the Shangri-la
Just know how to caress the sea so bristle,
And hum the night away,
But, behold the parrot splodging my moodiness away,
Minus thee, minus thou, count the days all the sinking path to hell away.

03/06/2009

Oui, Ninon



Ce soir, j'ai mal de ne pas être étendu à côté d'elle
Just to pull her close to feel each breath she'd take.


Vous ne savez rien.

Ces mots qu'elle écrit, c'est pour moi.

Elle est ma poésie.

Vous ne savez rien.

Enviez moi.


"Indéfiniment je crois". Tu te souviens?





16.15 déjà

Sur la chaise en anis étoilé, alors même que je buvais un thé trop sucré de tes larmes,
Et que tu me demandais si Ondine en dessous en dentelle, n était pas celle-la même que tu avais 
Par tout endroit  cherché ,éploré d'une destinée,ô combien contrariée.
Je t'avais assuré que sous le battement de ma main, que pince le soleil,
Il y avait, dans un papier de soi, un coeur , alangui sur l'aronde.
je t'avais dit"écoute", et tu t étais tu pour, en sourdine m'écrire, avec l'iris de tes yeux
une plume qu'un souffle de moi avait fait balancer dans l'air éméché.
L'absinthe que tu bois s'écoule dans tes vaines comme autant de petits vaisseaux de nous, ça chavire mais je vois mes pieds qui frisent les étoiles.
De mer.

30/05/2009

Si on me demande

Si on me demande
Pourquoi je t'aime, on and on,
La réponse est en dessous;
Et au dessus de tout,
De fait.

Jusqu'à toi.

Papier de vair ou façon Light Red Bull

Bien sûr, il était entendu qu'au point carré de notre attente,
Le virage se déroberait.
Ainsi, sur la maroufle d'un macadam plus dur qu'un fil de plomb,
Ta Citroën en forme  d'accroche-moncoeur, sur le parvis de l'Eglise Jean Foutre et bien d'autres encore.
Non, mais Seigneur! cette expression plantée sur ton visage,
Où sillonnent, à l'écart, tous, nos égarements.
Tu m'avais dit : ton rétro est de travers, et j'avais ri un doigt sur tes lèvres. 
Chute, ça monte, le ballon gonflé d'air chaud ...
En suspension, dans la nacelle, Moi , Toi qui me tire la langue,
Un coup d'oeil, évidemment;

06/05/2009

Voilà

[…] La phrase qui précède celle-ci ne pourra être écrite comme elle devrait l’être. Avec un certain recul, ou une mise à distance tout au moins. La chose relève d’une impossibilité physique autant qu’intellectuelle. Au point où j’en suis. Oui. Là, maintenant, je suis arrivé au bout. Le chemin fut moins long que prévu, mais, au vrai, au final (j’y reviendrai, vous vous en doutez), je suis très fatigué. Personne ne peut saisir ce que j’essaie, bien maladroitement, d’exprimer à l’instant même où la parole et la raison me font défaut. On ne prête qu’aux riches, néanmoins. C’est ce qu’on dit. À tort ou à raison. Un jour comme aujourd’hui est à marquer d’une pierre blanche — et noire. D’un noir d’obsidienne. Mais ai-je besoin d’un pense-bête——— moi ? Allez savoir, comme on dit. J’y suis allé pour ma part, et sans trop savoir pourquoi. C’était en effet ma part. Je commence à rédiger ces lignes alors que je devrais me taire, ne serait-ce que pour m’économiser. Il n’y aurait rien de plus urgent, a priori. Mais le silence m’est également impossible. J’écris, mais ce n’est déjà plus moi que vous lisez. Et de loin. Et pourtant, c’est aussi de moi qu’il s’agit. Et ça veut tout dire. Mais pas seulement. Croyez-moi. J’ai besoin d’être cru. In fine. Ma vérité tient dans ces termes. Je vais vous demander d’avaler un plat qui, pour tout dire, ne sera pas réchauffé, et ce en dépit des apparences.

01/05/2009

Attalante et Jules Chlorophyle

Elle avait marché dans l'épais sillon bleu laissé par Esope.
Serrée contre son coeur qui récitait un beau M, la pivoine à la moue enjôleuse, 
Clignait de l'oeil à un rai de Lune, fatigué d'attendre le dégel
Et le déluge qui s'ensuivrait, évidemment.
Elle n'avait pas failli, dans le minutieux égrainage du temps a ses raisons,
et sen allait , soyeuse, courir le Gai Luron.
Elle avait revêtu, hier déjà, sur la chaise en marquise, posées sur le tulle,
 Et frisottées de frais, les quelques lettres volées à l'Odéon.
Bien, se disait-elle, en caressant les plis du chien Tric-Trac, à bascule, 
Jules est en retard, il revient de Loin.
Ca n'est pas si près de la Lune, pourtant...
M, moi, soupirait-elle, c'est étrange,

09/04/2009

Love inc.

Here I am. Hardly. And yet I am.

This woman I love, beyond words. And now talk is cheap.
(You know)

I need her hand, still and gentle, on my forehead. As usual.
I need her words of love. I need her tenderness. As usual.
I need to sleep beside her. At last.
Otherwise thinking is a thing of the past.
Otherwise there is no other wisdom I can talk to you about.

I've grown old lately.

08/03/2009

Cecity

No horse in the field for me running free.
Come. Go. Giddyup, giddyup, giddyup go.
The fence was too low, obviously.

Who said that?
—— I walk about with a white stick, the tip of
Which someone sawed off.
"Hey, mind your step!"
"You're talking to me sir?"
....

Touch my face with your fingers,
I've lost my eyes, you'll see.

05/03/2009

Blablablabla

Egolocalisation

Un lieu qui dérive devient le véhicule de ses véhicules.
Nulle relativité pourtant ne s'applique, oblitérée par un discours de repli.
La parole d'elle-même se porte alors sur ses commentateurs.
Mais au son de l'être cédant la place au temps de l'étant, il se peut que l'on tique.
Cet en-droit n'est pas hors ladite loi.
Je parle d'ici.

01/03/2009

You know there remains a kitchen sink in between.

28/02/2009

The end of us.

By thou, unfortunate wretched thing,
The story hath now been deflated and completed.
Irrietrievably.

Conte

Ne jamais écrire la morale avant la fin de l'histoire.

Les comptes des mille et une nuits

Il était une fois un beau prince, le comte de Monte-à-l'Envers, qui avait un harem ,des titres et des manières.
D'une marquise, il s'était entiché,du moins s'était-il imaginé, à la vie à la mort, il lui avait juré.
Zoulida, la favorite, de la situation, maintes fois éclairée, s'en tenait là, elle filait...
O, soupirait l'indécis en faisant des comptes d'usurier, me faudra-t-il me mettre en frais?
Puis le sort s'en mêla, la Marquise , parée d'exquises qualités offrit alors tous ses trésors,
Elle n'avait jamais su chiffrer!
Monsieur,  S'écria la belle,vous voilà libéré d'un insupportable poids, aimons-nous bien maintenant—
Le muet faisait des signes, la voix mouillée,
Il prit alors une petite ardoise et mesura leur amour, à l'aide d'un coupe-papier.

La morale de cette fable qui pourtant se produisit est la suivante:l'homme est lâche, menteur et effronté, la femme paresseuse, médiocre et vile, la Marquise vous l'a ainsi démontré.




07/02/2009

It

Some call it the "craft", thinking
They thereby prove their familiarity with it.
Yet such naming only shows their ignorance.

You don't call it, it calls you.

Language is The Beast.

05/02/2009

Trial

Déchoir.
Falling from grace.
I'm looking for your hand and the kiss of your lips.

Write.
to me.

I'm now eating ashes.
Yes.
You know what I'm talking about.

Ashes....
Trying to convince myself it is bread.

And my tears fill in the bottle.

04/02/2009

With a Clot of red Blood in One's Body

Anger is inseperable from fear.
I'm sailing towards a harbour
That is now receding.
I've already begun
To lift my hand.
Fear.

And this feeling which I cannot name.
The same as when my father died years ago.

There is —— before me, at some distance ——
this figure that tries to avoid light.

I'm so tired, you understand.
It is now time.

Tell them if they ask any questions.

01/02/2009

You as a Gift

Quivering —— I am.
As ever. With you.
Your hand touches me, here below.
My tongue and my fingers seek your offerings
And my lips taste the arching of your soft body,
while you hands run through my hair.

I am breathing in your breath——up and down——
Drinking the juice of you,

before responding to your call: "Come".

I shall soon collapse on you.
Never mind the position



Josephine in a cage.

O my joy, you slither under the gushing mouth.
Divest thyself of that slashing gown I had given thee, at the feet of the Temple.
The parrot I disrobed from Harsh Marquis is screeching a lull song for thee.
At dusk,under a gaping moon, flushing by the pond of bare Fany, 
We shall penetrate our dark mystery,
Under the cloak, by Hecate and the griffon's prophecies,
I shall possess thee, brand thee with the salted pallid blood 
that exuded from my lip.
Lick it, gulp it down, I command thee
For, to the eastern woods, on the verge of the crabbed passage tree,
Thy reason is hovering over the cage of Jove.

Stabat Mater

Couchée sur le flanc, je saisis, sous la courbure de mes cils,
Le frémissement brutal de ton sexe.
Tendue vers l'onde dissoute d'un désir qui te tue,
Je me soulève,comme brisée,sur le cierge incandescent.
Passio.
De ta langue,  geste langoureux, tu lapes au bénitier
O Marie, que tes gémissements me secouent, comme ils te rendent fou.
Sur la chevauchée du monde ,va et  vient, balancelle,et te retiens.
Derrière le planisphère qui ondule , tu perces le mystères, t'y appliques, en barbare
Et remontes au plus profond, jusqu'au entrailles, Mater Dolorosa, et hurles ta prise:
Elle est à Moi— 

22/01/2009

Etre avec toi

Etre avec toi, c'est ainsi que je conjugue le verbe. Mon complément et mon attribution. S'il devait en être autrement, saches-le, l'autre ment car il était mon amnésie.Je te le dis, que tu l'inscrives sur le dos de ta main, je ne sais pas les nombres, je ne retiens pas les noms, si ce n'est le tien, car ils ne sont pas—rien avant Toi. Sur le saute-mouton de notre écriture, je tire la langue à l'abandon d'un sens, rien qu'un , olfactif.Au cul de l'humanité, les manants sentent pas bons, ne sont qu'une présente négation.
Sur notre amstramgram, compte avec moi, les lettres du lien.Le compte de Niel, sur mon seing.

19/01/2009

Quand il fallut écrire

Quand la machine s'enraya, il fallut bien continuer.
Il fallut bien écrire les noms avec ses doigts.
Alors il griffa le papier.
Il mouilla l'encre de son sang pour traverser la trame de sa chair.
Il ne cessait de répéter—plus encore, plus de noms.
Alors, il sortit de sa poche, celle qui était sous son sein,
Un coupe- papier qu'il tenait de sa mère—peut-être plus loin.
Sur la veine qui tremblait sur son poignet,
Il ouvrit une croix
Qui se mit à couler.
Le sang qui sauve.
Ma Foi.

A Christmas Day

D'abord, ils s'étaient donnés la main, 
Puis s'étaient surpris, au même instant,les yeux mi-clos,
A contempler les cendres de neige.
Sur le vison de l'élégante, elles font une cape,
Puis recouvrent tout d'une fine pellicule,
Qui  se développe en noir et blanc. C'était Noël, crurent-ils pour un moment,car les paillettes s'étaient mises à scintiller en volutes vers Abraham.
Dans le ciel liquide et sombre ,les plumes de cendres s'agitent d'un trouble. Mais quel était le sens et la direction de cet éparpillement?Mille ans plus tard, il songeait toujours.
La cheminée se dresse sur le champs de ses pensées.

A train for Ashes Camp

Les mains encore graciles des chérubins s'abaissent et se lèvent,
Pour saluer d'un rire le galop des mères. Dans le train en partance pour Ashes  Camp .
Les  bouches syncopées aspirèrent par hoquets.
Il avait demandé que l'eau s'élance, elle avait alors jailli sur le brasier fumant des corps encore vivants d'horreur. 
Quand elle suinta à l'intérieur, le geignement se fit plus pénétrant.
Son regard s'accrocha alors sur la stase de l'instant.
Il se mit à prier la Mort .

18/01/2009

La petite fille au manteau rouge

La petite fille rouge marche  entre  la ligne,
Une main dedans, une main ballant
Sur la colline, Il la regarde, de cet air nonchalant.
Rythme un coup, deux coups.La petite fille ouvre  alors une porte pour  se glisser
En haut de  l'escalier, elle s'arrêtera peut-être,
pour, de ses petites mains caresser son oreiller.
Pour faire taire le grondement des talons qui dansent avec le diable.
Les fous se tiennent par la main , font une ronde , impénitents.
Là haut, à tous les étages les médecins de l'enfer sondent de leur stéthoscope 
Le ventre et les intestins de la maison  indigne.
L'enfant déambule sur la rapsodie de Mozart,
Psalmodie des hurlements et des rafales de mitraillettes. Cette nuit n'a pas de fin
Que l'embrasement du clair obscur
Rouge fantasque sur le mur;

16/01/2009

Road 66

Feeling so inadequate with myself,
I stumble along this unlit path
You mapped out for me, some time ago.
I want to read signs --—in the dark —— which
Noone can see.

I am what I am not
Lest I should be even less.

13/01/2009

Portrait of Myself at Some Distance

'But What do you think of me now?'
'What?'
'Do you think anything of me now?'

——— Charles Webb, The Graduate


Well, here I am.

Here and nowhere else ——
What? ——
Yes. Here.
Or what they call "here" honey.

The damn awkwardness of my position you've noticed, surely, haven't you?
I've stressed it too often. And with too much complaint.

The joke's on me tonight.
But——
I'm still standing. Look at me.
Look. Look please. Do.

But no. You can't —— I know. Sure.
It sucks, eh?


I do my best, but I'm all wrong.
What? ——
Yes. You see.
Here again I'm wrong,
Here... —— I'm at it again.

Because.. well ...

If you could see me now. Right now. For a moment.
For a while ——
But ——

I said "Forgive me" on the phone tonight
Twice——
But (clearly) it does not erase the blot I am.
This I know. At least.


What? ——
Yes, It's ... It's me. Surely. Probably. My little états d'âme.
So full of shit. I am, ain't I?

I hate it when I get so lovingly cumbersome.
I'm in your way —— ain't I?
Just like too large a fucking coffee-table in the middle of your living-room.

What? ——
Yes —— Here.


And, well... you there.


 Cayenne, French Guiana, January 2009

Ma Grace

J'avais longtemps marché, je crois, je ne me souviens plus.
Ma raison s'égare,
Je n'ai plus de raison.
Il aura fallu, je crois, plus d'un siècle d'errance,
A genou, dans le désert , si froid.
Là où la glace jamais ne s'attendrit
Là où tu n'es pas.
Si j'ai touché ta main , d'un sursaut je m'écarte
Car de ton effleurement était née une histoire.
L'histoire, intarissable, il me faudra donc, te la redire
Encore et encore,
Pour que tu saisisses
O, saisis moi,
Que le vide avait tout recouvert avant toi,
Que là haut, sur la pointe de l'enfer, j'ai crié ton nom—
Maraudeur, m'entends-tu?
Ils Savaient tous, bien avant ma présence
Que j'étais leur Intrusion, la Chose, l'Elfe couronné de sombre.
Ce fut mon châtiment, je crois.
Cent ans d'égarement entre les Pics de l'Englouti.

10/01/2009

Mon errance

Sur le navire de nos pensées, attaché au Grand Mât du capitaine à l'Oeil Triste,
Tu me regardes glisser sur la planche.
O, sur l'étroite , me sentant, de Toi, comme baptisée de larmes,
je me signe d'une croix à l'Envers de notre Amour.
Au silencieux murmure des grands Singes sur le continent , là bas,
j'adresse cette supplique à deux voix:que nos corps , à jamais se mêlent dans une même fournaise.
Sache le Seigneur, je te marque d'une Fleur de Lys,
Et arrache, de mes mains encore baignées de nous,
Mon oeil droit
Pour t'en faire , mon Aimé, une couture sur le coeur .
Il m'avait bien dit, qu'un jour,
Sur les vagues hurlantes,
Ainsi dépossédé de Nous,
Je marcherais sur cette planche ,légère, comme trépassée de Toi.

03/01/2009

Aaron's Back

She caught me by the arm, and
In a hurried whisper ——— "Are you mad enough?"
And I said yes. I covered my face with her hands.
"Hush", she said, opening the gate.
I walked on, now blind, leaving the violent stream behind me
That sparkled (so she said) around the blue rocks.
Then, slowly, having reached the place,
I made a goddess after her own image.

30/12/2008

The He-Doll—3

'That bloody eye-opener!' he mumbled between his teeth. He had to relax. Really. He was keyed-up, much too tense. As he watched the oyster knife keenly, he felt his left jaw sagging, and his whole sweating body slouching down.
'Shit!, I'll soon be through with you, you dirty whore! You still owe me five thousand bucks.' He spat away his cherry-flavored gum.
For sure, he had always thought he was a bit of a philander, and a smart guy, in every sense of the word. He had to think quick now.
His gaze refocused on the envelope, the vellum arrested his attention. The girl, that elusive question mark he had reduced to a blank, that bitchy Misty--you filthy bum ! I'll be breaking your teeth! Watch yourself.But now, he was being watched... He set out to examine his freshly varnished nails—-he would rub his hands with almond cream every night to have them felt soft—probing into his memories. He was feeling feverish, as if vaguely seized by uneasiness. 'Be my guest,' she had told him. 'The flat is all yours, my friend, I'm giving you the key.' When was it again? A year ago, or so. He had encountered her--the cathedral was emerging from a red-shaped moon that gleamed at dusk. Fuck! He was behind the wheel of his flashy Audi 5 motor, she was driving a puce Austin Retro. That slithering smile, oh so sweet and sour. He had taken her for a silly cow, a niiiice girl, and very naive. At that time, he had done his accounts and had got something out of it. The day before, he had ventured to the dental practitioner, he could not endure the gnawing pain in his mouth any longer.
Now fully equipped with state-of-the-art braces, he repeated the orthodontist's words to himself, snickering 'Don't forget, you she-boy, no chocolate, no fudge, no sticky thing , no nothing' He had shut his mouth with a smacker.'I'm just saying', the dentist resumed 'forget about wet pussies—'

I am shading my eyes

Aime-moi nom de Dieu!
Si je crache sur ces cendres
Là haut, ton dieu d'ébène au corps secoué de convulsions
Te dira peut-être qu'il eut mieux fallu que tu fuis,
Que tu brûles, jusqu'à la fleur de ta peau ,le parfum de l'encens
Qui au-dessus de mon lit formait un beau nuage.
Par trois fois, j'ai enfoncé jusqu'à l'abîme de  ton âme qui 
fondait sur moi comme un fou, la dague forgée à l'enclume de Zaïus.
O comme le tonnerre m'a étreint,
Au fond, dans la vallée, alors même que je courais vers toi, mon coeur de battre s'est arrêté.

28/12/2008

The He-Doll—2

The following day, Grandino woke up with a headache. The truth was he had drunk too many glasses of whiskey the night before. Probably because of this weird phone call he had received. Probably out of boredom too. Spain was certainly a nice place when you were not hiding from the police. Ten in the morning passed and he had almost all forgotten about it. Then he grasped a bunch of keys, unlocked his door and walked down the three flights of stairs to the main entrance of the building. There he opened his letter box. There was nothing inside except a small parcel, with no indication whatsoever on it. Grandino hastily climbed up the stairs back to his flat, locked up his door, and placed the small wrapped bundle on the kitchen table. He hesitated for a while then resolved to open it. Inside was an oyster knife and a tiny brown paper envelope . The small black handle of the instrument seemed to offer itself to Grandino's hand. He first opened the envelope, though. The card he found read "Mat. 18:9" in black print, upper case. Grandino walked to his bedroom and, from an Ikea bookshelf on a wall, seized a copy of the Bible ("placed by the Gideons") he had once stolen from a B&B in Brighton. He rapidly discovered what he sought in Matthew: "And if thine eye offend thee, pluck it out, and cast it from thee: it is better for thee to enter into life with one eye, rather than having two eyes to be cast into hell fire." Grandino had no culture whatsoever. Even his spelling was far from being correct. But he could recognize trouble on sight. And it was clearly visible right now. And it was indeed a matter of still being capable of seeing.

****

Kowalski and Misty were having a bath together. They would have one after sex. They liked being comfortable, and they generally chose their hotels with regard to the size of the bathtub. The Don Quixote Hotel in Marbella was all right from this point of view. Four stars, the leaflet said. Three was closer to the truth. But it was all right. As he was gently stroking Misty's pussy, Kowalski smiled:
"I think the other one was good enough, too. Don't you honey? What was it exactly? 'Why, then the world's mine oyster which I with sword will open.'"
"Well... yes. But the moron's never heard of Shakespeare, darling. And he would not have understood the allusion."
Misty and Kowalski had culture. It was even their trademark.
"Darling...," Misty said.
"Yes, cara mia?"
"I love the taste of your seminal fluid".
"I can easily reurn the compliment to you".
Misty rose, ran both hands through her reddish hair and stepped over the bathtub:
"Back to business now. I'm sure you don't want the chinga to cool down, do you?"

26/12/2008

You


Every second I spend without you brings me back to you.
And inside you.

Back.
Always back to you.

And these tears I shed, every single day, are
For you
You are my fountain——indeed.
You are.

Drip Drop Drip Drop.

Thank you my love, for being who you are to me and
For all the love I receive every single day from you.

Thanks for being who you are.

You.

The source

I shall be oozing from you for ever and ever

24/12/2008

The Key

I watch her as she moves.
Drumming ears.
She is.
She comes and lies by the side of me.
Now.
I am waiting for the touch of her fingers on my back.
I'll soon be resting in the fold of her arms.
This I know.
My only certainty —— yes ——
Knows how to release me from myself.
She knows, in faith.

Eleah

Un jour j'ai dit peut-être et c'était avant Toi, car  désormais , il te faut comprendre, que nous remontons à l'origine de cette inquiétude qui nous lévite de nous-mêmes. Oui, mon amour, c'est bien de cela dont je te parle , de cela-même qui m'entrelace à toi, plus violemment  qu'une torsade poinçonnée d'un cri.Le jour, la lune baisse les yeux, pudique, car sentant son corps traversée de toi, elle gémit déjà à l'ombre de nos pensées déchirantes.
C'était le temps de L'Avant. Que surgisse la meute de nos corps démultipliés, que l'incendie se propage comme une onde ogivale!  Ô , gracieuse épée détrempée de ma glaise, façonne-moi le Nouveau Ciel pour me faire un berceau de ton coeur.

Mais comment ralentir la chute?

Quant à la nature de l'écoute dans l'échange verbal, c'est bien d'appropriation langagière en situation de référentiel dont il s'agit . Toutefois , au point G de la contraction en film étirable, il me faut avouer l'endormissement gestatif de l'incomprenant . Comprenez un con prenant car c'est bien de préhension que cela parle. Oui, ça parle et ça s'entend par delà les frontières du segment en tulle.Ca flotte dans un air de je ne sais quoi mais en dit trop sur la nature de mon assoupissement. Epreuve des balles, épreuve à deux balles, exécution à l'envie;le cul sur la chaise, rivée au piquet, soudain je m'écroule... d'en rire.

22/12/2008

Silent, in the corner

It's all about seconds passing. Or not.
It's all about you being elsewhere.
Thinking is a plague of angels turning into fiends.

I refrain from resorting to my mind, now and again.

But sometimes it's just here. For me to see.
It's all about green eyes in the end.
You know. Don't you?
I keep quiet.

The He-Doll—1

"How perfect!", he said to himself. Franck Grandino looked around and smiled with satisfaction at his own good taste: his was a feminine household all right. Noticing a stain on the black varnish of his coffee table, he groped for some paper tissue. He liked —— no, loved —— his flat so much. He loved himself so much too. The truth was that he thought of himsef as a nice creature. There was even, so he thought, something motherly in his demeanour. "Le poupée" was the nickname a French guy had once given him. For someone who had chosen bank robbery as a career, such a description might sound slightly unusual. The presence of the definite article le had clearly been intented by the Frenchman in question —— in truth a most questionable Frenchman as the bloke had Polish origins (so it seemed) —— as some sort of grammatical pun pointing to the physical outlook and sexual inclinations of Grandino. The French-Polish guy (Bukowski? Polanski?) would have been of no importance to his eyes, if Grandino had remained on the safe side of bank robbery. Unfortunately, Grandino could be really bitchy at times and, amongst his essential shortcomings, he had this almost visceral incapacity to be grateful to those who sincerely helped him. And, unfortunately, he had been particularly ungrateful to a young woman with whom the other guy (Karminski?) happened to be in love. Grandino looked at his face in the large mirror of his living room. His features were regular and he only regretted the thinness of his lips. He had recently bought a tiny tube of gloss that was supposed to plump up his pout. To no avail. Contemplating the picture of himself lost in his thoughts, Grandino started when he heard the phone ring and his face pulled into a grimace. He picked up the phone :
"Good morning Grandino", a voice said at the other end. "It's a long way to Marbella, you know. But here I am. I want to play".
Grandino first felt a mixture of surprise and unease.
"Who are you? What do you mean play?"
There was a pause then the voice resumed:
"I have found your Spanish doll's house Grandino. I want to play with you now. Je vais jouer au poupée, honey. Right?"
There was a click. And a beep beep dial tone was heard, echoing.

"The He-Doll"

19/12/2008

Daphnée ou le lustre à Cinq branches

Je m'applique à toi, te tatoue sur la transparence de ma peau lubrifiée de toi. Me suspends à tes bras qui s'enroulent, telle la voilure arrachée au Trois Mâts. Si je tire sur la corde, un peu fort, ô solide évidence,  par devant moi, solide tu pares aux tremblements. De cet entendement pervers qui s'était ligué contre Toi et Moi, tu détournes la voix. Les suspensions et les appliques sont les seuls ornements qui sur nos murs s'accordent au rythme du menuet. Ah rien, sans toi, jamais, à présent.

17/12/2008

Certitude

Soudain, fendant la foule de ma main impérieuse, je montai sur l'estrade, posai mon coeur sur le billot . 

Bang Bang Inc.

J'avais pensé à des jets d'acide au moyen d'une pompe à vélo dans la région anale, puis à un décollement avec cautérisation immédiate de l'espace vide couronnant le tronc. Et puis je me suis dit que le scénario échouerait peut-être dans les mains quelque peu malhabiles et affectées de tremblements d'un vieillard sénile. [To be continued]

Le rogomme: le vrai con maltais (the sequel)

Il aura suffi d'une mornifle pour que l'Indien se retrouve saucissonné comme une fille sur la banquette en peau de zob. L'inspecteur Calamite, au volant zébré de sa DS vert azur, un clope au coin tombant de sa bouche amère [Là il siffle un air, "Love me tender", en bruit de fond une tronçonneuse frénétique] La chaux fume encore parce que le gros Bob avait fait son dernier plongeon en récitant son bréviaire quelques minutes auparavant [A ce moment-là, quand les feux de croisement se figent dans l'air qui dégouline de brume, tu te pointes]——C'est bonnard ton entrée, je t'imagine un peu dandyesque, semi-précieux, hors du champ, puis en plongée. Regard extatique et très concupiscent. Là je me marre, parce que ta pétoire bande de dessous ta veste en casimir de Zanzibard. Le type, c'est atroce ce que tu lui fais ... [A suivre]

14/12/2008

Untitled

On the steps, I would have fain murmured those words thou had been awaiting with such shivering impatience.
I should have re-covered that discolored visage of mine with frosted disdain.
Alack! my beloved departed Cavalier, my minions are howling the name of their Queen in the Emerald forest, I cannot resist that forceful tragic pain that gnaws at my etiolated heart.
At midnight, in the pale vanishing glimmer of the dark sun, behold the train of my robe.
Be swift, my Lord of the ravens for they shall be  tearing with sharp and shrilly stakes my dispersed body.
Shush,the green-eyed doe is breathing her last

12/12/2008

Voyez ,Monsieur,l'ampleur du désastre

Je me garde, encore, de cette pensée effroyable selon laquelle il suffirait de me regarder pour  me faire le portrait. J' aspirais à ces touches , empreintes de finesse et nuancées, comme caressées par le pinceau tactile du saisissement fugace de quelque impression.Je me disais que , peut-être,on me percerait d'une flèche à la pointe si ténue, si délicieuse de transparence et d'opaque discernement qu'il me faudrait mourir, comme délivrée de moi, qu'enfin , enfin je filerai sur l'onde défigurée, impossible à reconnaître.Je te souffle , à l'oreille, entends-tu, dis le moi, si tu sens , ne serait-ce que le frémissement, vierge d'inscriptions de mon coeur qui bruisse comme la soie. Bien sûr, sur le tronc de l'arbre j'ai déchiré les lettres de ton nom pour les boire à ta source.

Valéry

Qu'à la nuit qui succédait au jour inlassablement, qu'au trouble asphyxié d' une morne pensée fixée dans le sang qui palpite,se dresse enfin comme salutaire sous la voile déchirée de ta barque, le pic dantesque qui ouvrira notre île.Là , où rien ne poussera plus jamais, et bercé par la houle de notre entredeux, le poisson-chat fait une bulle qui dissipe notre enlèvement.Regarde!, les cieux se plissent, et froncent le surplis épais de nos chagrins.Ah, grande fut notre peine car ils s'attachèrent à nos pas comme une hyène empuantie de nos dépouilles.

16/11/2008

Herbarz Polski

"Accepter les risques inévitables de la vie, c'est ce qui fait la noblesse de la condition humaine."
——Alexandre Minkowski

Du clan Odrowaz si je ne m'abuse——mais je peux me tromper. Je me trompe si souvent....

Nobiliaire,noble, nobliau,noblaillon.Nocebo

Et il n'en resta plus qu'un point. D'interrogation,

Teacher/ The care

and this we know

cheater/teacher

15/11/2008

Veritatem facere

Tout a un prix.
Celui d'une vie

27/10/2008

Un peu trop

Trop d'amour fait toujours un peu peur.
Il faut apprendre la clandestinité, là ausi.
Je m'améliore.

Crise de mots

Nuit longue d'un rêve pénible. A ne rien y comprendre. Le cauchemar était le suivant: si le mot embarquement existait, il était exclu d'utiliser le verbe embarquer, un tel mot, selon les préceptes lexicologiques du rêve n'existant pas. Mon angoisse venait du fait que je savaais que j'avais utilisé ce terme maintes et maintes fois. Mais où? Il importait de bien parler. De parler bien. Jusqu'au bout. Ce matin, au réveil, j'ai ouvert mon Robert, pour vérifier. Quand même. Mais pourquoi embarquer?

18/10/2008

3.25 a.m.

Il faut parfois du temps pour comprendre. Comprendre ce qui arrive ou n'arrive pas. ce qu'on attend et qui n'arrive pas. Il faut du temps pour comprendre tout ça. Et, au coeur de la nuit, alors une phrase. Une phrase comme celle-ci: "l'attente commence quand il n'y a plus rien à attendre, ni même la fin de l'attente." Maurice Blanchot.

Ringing oddly.

Daylight. Delight

17/10/2008

Papa, le carrefour est mal éclairé


Well now the years have gone and I've grown
From that seed you've sown
But I didn't think there'd be so many steps
I'd have to learn on my own
Well I was young and I didn't know what to do
When I saw your best steps stolen away from you
Now I'll do what I can

Bruce Springsteen———

16/10/2008

E-coeuré

C'est comme une éviscération, mais coronarienne.

Shutters

Volet. Volé.
Volée.
………


One hand steady on the door-handle, one hand trembling over my heart.

15/10/2008

Delete/D-light

Et il était là, à ma fenêtre, la main brisante et l'oeil égaré. J' ai ri, je crois aussi: je n'avais pas lu le scénario. Un peu plus je m'engage dans cette lecture qui décille mon coeur encapuchonné.

05/10/2008

L'huis

Ou de lui jusqu'à l'huisserie.

04/10/2008

Attachement et Ersatz

Il n'est d'attention que celle qui s'offre sans attente particulière que ce sourire au coin de l'oeil.La tension c'est de tendre toujours vers ce plaisir de l 'Autre: je lui fais plaisir car je ne peux lui donner le bonheur.Demain, peut-être, je baisserai l'espagnolette...Si le coeur m'en dit bien d'autres encore.

02/10/2008

Missing

Froid. A l'intérieur. Manque. Si intense qu'il en est présence. Et puis ces mots qui ne veulent plus rien dire ou faire. Reste à dire. A faire. Reste.

In situ

La vie intérieure est l'espace de jeu de la culpabilité.

26/09/2008

Under the Radiant Sun

There I tread upon thin air, alighting at craggy station near the shag where thou stand trembling.
I do perceive, Beloved cavalier, that shimmering cloak of yours unveiling all thy delicate bones.
I had to nail your hands onto a cross for the Fiend not to detect the palor of thy lustre.
O,son, here cometh the singular dawn of Dalila, avert thy  liquid eyes for they are bleeding 
all the way to  Lassitude. Near the moor, closer to the lapping agitated turbulence of a humane heart, I press my ear sensing the throbbing vein_________________I had to faint my pain away so as not to tear the rose thou had engraved onto the palm of my reading hand.
O, I do touch the letters, I do caress the equilibrium thou instilled into the frame of my tortured presence.
I was not to reveal that lashing mystery.
I was not to endure the gnawing questioning thou imposed upon my fatigued spirit.
Hovering at the brink of that precipice thou constructed, there I remain , an eerie disappearance.
My riddle;

25/09/2008

Dr House

Oui. C'est dans la chair que je trouve de quoi panser les plaies de mon âme.

21/09/2008

Pré-cognition

Il est de certains sens comme de certains airs : lancinants . Il ne se passe pas un instant sans que le sensation d’être là,  prise littéralement dans une situation, interroge le sens de cette venue.  J’en viens à d’autres questions d’ordre directionnel. Je lis mal les panneaux, perçois indistinctement les  signaux,  qu’ils soient de fumée ou clignotants, distingue à grand peine et avec force contorsion le vert du rouge,  échappe de peu aux précipices qui retiennent la route sur laquelle je file à vive allure. Au volant,  Pénélope dessine au carmin un fin sourire, un arbre s’écarte,  ému par tant d’adresse.  Jaune, citron , pressé,  le bolide s’élance en forme d’espoir. Il est de certaines histoires qui se lisent à l’envers, lisez, la tête en bas  ! J’attrape  à la pointe de ma lance un accroche cœur et le couche sur mon front, c’est drôle mais je crois que ce petit  grigri  a quelque charme,  une goutte de larme déroule sa traîne sur le rose de ma joue.  J’ai cru voir,  hier,  sur un petit chemin qui m’attendait, là,  au bout du jardin…

15/09/2008

Entwicklungsroman

Toutes les vies se passent ainsi —— ou à peu de choses près.
Toute la vie :

Rendre compte
Rendre des comptes
Se rendre compte
Se rendre sans compter

...

Foi

« Chaque jour, produire soi-même et patiemment les preuves de sa foi. » Je me cite, ailleurs, par ailleurs, et donc me voile. C'est à croire que tout ça est à venir. La foi n'existe que dans son non-accomplissement, sa non-réalisation. Sinon, l'on entre dans le factuel.

14/09/2008

Savoir laisser

Assise sur un banc, je lisais Foi et savoir. Je le sais, j' ai perdu la Foi. De par certains temps, j'y ai cru, je prenais mon élan, les pieds joints, je frôlais le ciel de la marelle. Un petite pierre ramassée suffisait à déblayer le terrain, je disais Tiens c'est drôle, je n' ai pas trébuché. Il est de certains jours qui deviennent une inconséquence, un cycle de nécessité. Je ne crois plus, je n' ai plus d'attente. Quand j'eus cependant prononcé ces mots, j' en ressentis quelque peine. Mon coeur s'agite un peu, je crois, il fait des caramboles. Vers la route je cille car un rai de soleil me fixe avec attention, je goûte sa caresse sur ma peau et je dessine sur mes lèvres un sourire invisible. J' ai perdu la Foi, maintenant je le crois.

Une autre époque …

Lu, hier soir. Très vite. Et peut-être trop vite. Souvenirs d'enfance et de jeunesse, d'Ernest Renan. Ou la genèse d'un certain principe d'application. Je reste sans voix devant l'excellence et la rigueur d'un tel esprit à l'œuvre. Lorsque la spiritualité conduit à l'exigence du savoir.

Mme de Pompadour n'est pas morte

Je l'aime parce que c'est la seule à dire : je suis lasse. Ou, je suis fort triste. Et tout simplement elle est une des rares personnes à utiliser ne dans une phase négative. Je n'en ai pas l'envie. Ca vous a quand même une de ces gueules, non? En 2008. M. Abel Hermant n'aurait su que dire.

De la responsabilité

Combien de personnes ont renoncé au suicide parce qu'ils n'avaient pas fini de payer les traites de leur réfrigérateur?

Quand le bourgeois se languissait de n'être point gentilhomme

Raide : à la fin de Vie et opinions de M. Frédéric-Thomas Graindorge, Notes sur Paris, de Taine, le décès est fort bien amené, mais reste mal venu. C'était déjà bien cadavérique longtemps avant.

Comique : Le Gendre de Monsieur Poirier, d'Emile Augier. Ou comment l'on veut nous fait accroire que les vessies peuvent briller plus fort que des lanternes.

12/09/2008

Il fixe les sales clébards qui déboulent, impavide

Au bout de trois minutes de sport, je suis forcé de lui mettre ma main en travers de la bouche pour l'empêcher de brailler. Elle se tord comme une anguille coupée en trois. Elle est un peu trop parfaite; on cherche des reliefs baroques, des anomalies... Rien...Pas le moindre défaut d'aspect. Et tout de même, une consistance assez remarquable. Boris Vian, San Antonio... Je ne cite pas, je me dévoile.

Dumpin' Donuts

Plus de son, plus d'image.
Le silence assaillant.
Rien en braille -
Juste l'écrit de quelques mots demeurés.

C'est pour soi, disait-on,
Pour soi que l'on sème.

Je n'ai rien vu venir

Parfois, j'aime à préciser que je suis, depuis peu, comme frappée d'amnésie, je dis : "je ne me souviens pas, j'avais la tête ailleurs". Sans voix, j'en ris. Sur le passage en zèbres, un aveugle retient la main qui le traîne. Alors ça me revient, assise sur l'escarpolette, les lèvres scellées, plus d'entendement. Seul demeure le balancier langoureux qui m'attache à toi.

Il était fou je crois...

Un éclaircissement. Il est des histoires comme  des enterrements. Un matin, sous la couverture, on entrevoit une tache sombre sous un bonnet de tulle:
Ciel, ma femme!Je m'étais oublié, je ne l'avais plus vue.
J'étais là, posé sur une jambe, en équilibre en somme, et je faisais des soustractions: un plus un plus un égal moins un. J'eus à ce moment —— là, précisément, je m'en rappelle comme d'un coup de pied dans le fondement—— un éclaircissement. Haut, plus haut, plus loin, là où le regard s'installe, une niche, un petit creux, une trace de lumière. Tes Lumières, ô Digitale Pensée, ont par le passé, nimbé ton indicible touche à mon endroit. J'étais fou, je crois, j'avais perdu le goût de cette fille aux yeux menthe à l'eau... Non, décidément non, je ne la savais pas cette chanson-là. Il est treize heures, je t'attendrai, je crois.

08/09/2008

Foire à tout

Vide-grenier ce dimanche vers 11h00 : on y trouve de tout. Et il en va des choses comme des gens. Voisinent côte à côte, à l'occasion de ce grand rassemblement de la chine dominicale, des gens qui pour autant diffèrent en tout les uns des autres. Là, un couple assis sur des pliants de plage derrière un étalage de choses improbables et d'une laideur sans nom: exemplaires du Reader's Digest, un parasol Heineken, des cassettes pornographiques dont la jaquette semble encore luire de sécrétions inavouables, des 45 tours de Mireille Mathieu et Patrick Juvet, un poste à galène éventré, au final des bouts de trucs et de machins sans nom et sans âme qui feraient fuir des chiffonniers. Et eux, là, guettant le passant. Lui, râblé, barbu, une épaisse chaîne d'argent au cou, des mains de terrassiers
qui ne terrassent plus depuis longtemps. D'un oeil il surveille son petit trésor. L'important à cette heure n'est néanmoins plus là: car, déjà, il se consacre à son Pastis 51 avec une componction de prélat défroqué. Sa femme, coiffée d'un ridicule chapeau de paille, est avachie plutôt qu'assise, l'air abruti, les joues passablement couperosés, la mine d'une grisette sur le retour. Juste à côté, une planche sur deux tréteaux donne à voir le contraste le plus saisissant : deux vases en porcelaine sur monture de bronze, des assiettes aux décors de grand feu en polychromie douce, un encrier Napoléon III en bronze doré, un portait du prince de Condé, et des étoffes que le propriétaire nomme à qui veut les entendre : guipure, crêpe, taffetas. Je le regarde à l'œuvre. Je lui demande le prix d'un joli coffret en palissandre. Il me le dit. Je passe mes doigts sur le bois. Il me sourit, puis sa bouche dessine une moue qui semble dire: oui, je sais. Veuillez m'excuser. Il faut bien vivre. sic transit gloria mundi. Voilà. Apparentements terribles. Et ce vent qui crie : "On solde!" Ca ira. Ca ira.

04/09/2008

Meuble d'entre-deux

Il est amusant et navrant de voir comment certaines gens se vexent de propos qu'ils ont eux-mêmes tenus quand vous leur resservez plus ou moins chauds. Ils vous feraient presque un procès en diffamation. Sur le fond comme sur la forme. Cela montre au moins ne chose. Leur parole n'est donc pas grave quand ils parlent. Et puis nous avons si peu d'humour. Oui. Sans doute. mais c'est ignorer leur capacité à blesser. A vous lacérer. Pour ce qu'ils pensent être de la franchise. Mais peu leur importe. Je. Mon/Ma. Moi. Le petit cirque à trois pistes de leur existence ne m'amuse plus. Ils n'écoutent qu'eux-mêmes, vous coupant la parole à tout bout de champ. Ils se délectent d'eux-mêmes, en somme. La plupart des gens sont coupables d'onanisme locutoire. Et ça rend sourd. Le résultat est un égoïsme de bon aloi qui les conduit, d'une part à l'amnésie partielle, et d'autre part, à s'imaginer tellement plus délicats et purs que leurs congénères. Ils s'étonnent chaque jour d'eux-mêmes, se ravissent de leur être tout entier, s'admirent avec complaisance et, en gros, ils s'aiment. Ils sèment, devrais-je dire tout aussi bien. Ils sèment du regret à tout vent. Je regarde. Et j'attends. Et comme chaque fois, je sais que je ne serai que la dupe de moi-même. Quel imbécile faut-il être, en effet, pour croire que l'on peut compter. Une chose est certaine. J'ai cessé depuis longtemps d'être candidat. Mais je m'aperçois que le temps se rafraîchit. Une petit laine s'impose. Ce sera de l'acrylique. Comme tout le reste d'ailleurs. Plus personne ne sait vraiment tricoter de nos jours. Je vais relire Cioran aujourd'hui. Ca me distraira de moi-même. Tout est égal. Allez...

Hier, demain, jamais, le temps ne passe pas
C'est moi qui passe depuis longtemps.
Je mets dans plus ou dans néant
Les jours avec et les jours sans.
[...]
Il faut compter les bons moments
Et classer indifféremment
Les vrais les faux sentiments.

Michel Sardou

03/09/2008

Parce que

"Si vous n'attendez pas tout de la vie, vous n'aurez rien !"
———San-Antonio, dit Frédéric Dard. Ou l'inverse

De la justification du mal

De Hegel jusqu'à Fukuyama l'on a voulu montrer que l'histoire était arrivée à sa fin.
Et si elle n'avait jamais commencé?
Si ce que nous vivions n'était que de la préhistoire?

Clef plutôt que clé

Et si le message était : "plug and play"?

02/09/2008

Je m 'interroge: symbole et signifiance

Il est des anniversaires qui ont l'éclat d'un pétard mouillé, on attend une rose, on reçoit une cléf...usb.

01/09/2008

Le choix se colorise

C 'est décidé, c'est au regard de la langue, mais de biais que je pose un pied en circulaire.Je n'ose entrer, la pénétrer pour m'en ceindre d'une couronne aux pics recouverts. D'un habit de Cène je me pare et l 'ajuste à cette méfiance qui trottine à mes côtés. Langue, quel article te décline, te hurle et vocifère?La, une ,des, mélodie à ton envers, ô ode barbare. Enroule-toi dans l'essence du pro-nom, du sur-nom, du re-nom;mais à l 'aune de cet étouffement sibyllin,c'est sous la tulle, en transparence, mais aussi sous l'anesthésie de la gaze que j'inscris la blessure. Plus d'une langue et moins d'un geste pour l'étreindre.Au plus près, le train siffle toujours une fois, puis se couche sur ma voix.

Camisole

J 'ai envie d'une balançoire pour m'en faire une camisole.
Dans ma tête ils sont deux, comme deux Moi qui sont toi
qui jouent à la marelle sur l'arête d'un toit.
A la main je le mords, je le griffe, je le bats
Toujours sur la ligne, c'est plus fort que Moi.
J 'ai envie d'une corde pour m 'en faire un sautoir
Un grimoire en papier, un lien à ton cou
Sur lequel je me pends, un peu fort , méchamment
Sur lequel  au poinçon , ces deux maux je crie
Je t'm: à la folie
et je conte à rebours, à l'écart et à saute-mouton
tous les mots en trop
Ne reste que la folie.

Méchamment, Madame

Con cassé, je mouline à l 'endroit, à l 'envers
Et je grince des dents.
Il y a bien derrière, en grains, en poudre, une bouffée d'amusement.
Pirouette, virevolte et saisit au mot, le bon , sept fois répété
J'en suis sûre, il y a par devant cet amas de connerie époustouflant
Un mélodrame faramineux: con rime avec méchant. 

To Rickety Road

Hey Partner you chug me off
Can you just walk on the trite side
Hey Joker , just chain me off
You should glide on the right side.
Never ever let your trance cool me down.
Blast'em off, fill me thru.
Hey Curser, can u just mark my cheek
On the tongue, tip tongue, bip_
Zip me off, rip 'em through
Hey Trickster, you just touch the sign,
It blazes You.

Répartie

Comme la pâte tu t'étales, ô brisée sans feuilletage
Sucré, mielleux, sirop de gruau, de grumeaux.
Tu t'épates, je te goûte, m'évanouis, m'alanguis
Je te bois, m'engourdis et te passe au tamis, au chinois, au pot choir.
Cerise sur la pièce montée au spectateur assoupi.
C'est l 'acte  manqué , repris, re-fi, qui manque d'aisance
A la fosse, le corbeau à l'âme dépliée te coupe l'herbe en pied de nez
Etrille ton coeur, vieille carne biseautée, rat sistolé.
O Rancide Anonyme.

Kitsch Net

La vocation du net m ' interpelle en réseau.Y -a-t 'il correspondance ou réplique de l'in-formation?Peut-être s 'agit-il de l 'écho comprimé d 'une parole qui se veut résolument stérile.En transe /entrance du point zéro de la langue au sérail, encalminée dans l'abrasion de l 'impératif .Il faut se rendre vers l 'évidence, la vrai-semblance  de la technique in-imitative.Au bout de la ligne, il y a décidément la planète des singes, l'envolée au tarmac du lyrique à l'usure. Alors et pourquoi s'arrêter au clavier , à la touche verrouillée quand on pourrait simuler l'acte d ' in-communication.Il y a là et surtout pas ici l'avancée à reculons vers la remontrance.Le monstre électrique s'encable, se téléporte en direction de l'écriture tractable sur la voix de gare, le message haut-parleur délivré en plis aux foules inanimées.

28/08/2008

C 'est ma prière

Alors elle sut que je l'aimais ...

Ô, Dieu, toi qui a engendré ce monstre, ai pitié
Ô Marie, Mère d'un dieu, que tes pleurs creusent une fournaise.
Ô baptiste au fondement retourné, roule, roule ton œil décapité.
Ô je baise tes pieds Judas, et te porte en nuées au-dessus de l'enclave.
Que la Porte aux trois Sphynx s'enfonce dans le cercle du Roy Crucifié.
Ô Sibylle à la peau d'ébène, plonge ta main dans mon cœur.
Je t'implore, Maître, sur ce genou déployé, et brisée dans l'élan
Abats sur ma tête l'ire incandescente, contiens ma colère
Qu'elle s'évase, se répande en ondes perverties
Sur la foule des pélerins errants.

21/08/2008

Sein und Zeit (compressed version)

Le problème, c'est le présent. Enfin, ce que d'aucuns, pitoyables adeptes d'un carpe diem mièvre et illusoire, appellent présent. Pour le reste, c'est-à-dire ceux qui sont, au final, empêtrés dans l'intelligence qui leur échoit, ce n'est que rétrospective et projection. Ah... être con! Monolithiquement con! Quel bonheur indicible ce doit être.

16/08/2008

Gargantuesque

Grande est la coquille de l 'escargot pour peu qu 'elle invite à y entrer la tête.Treize à la douzaine de petites torsions de finesse sur un plat en vert; oui, c'est vrai il y aurait là un abus de préciosité à exiger que le verre fût à ce point invisible pour y percevoir un tremblement, peut-être ma main qui manque de tenue, mais les escargots sont trop chauds pour les glisser dans ma culotte, alors je patine, je chuchote et je commande du chevrotin. Il en naît sur des sphères au delà du désertique, sur un monticule, assis sous un palatin, Toi face à toi, écrit en minuscule qui parcourt du menu. Plats froids et qui manquent d'amuserie, d' amuse-oeil, d 'amuse-bouche, de sauterelle à la capeline rose. Chut... on murmure mon nom, petit escargot

15/08/2008

Shared : hors d'œuvre

Tout à fait.
C'est ça.
La musique en moins.
It sucks, hm?

Je veux plaire

I serve my head up on a plate
It's only comfort calling late

--Brian Molko

XXXVI tonnes et un peu plus

Certains —— et il y a parmi ces certains des certaines que j'aime inconditionnellement —— ont cette extraordinaire capacité à s'aimer au-delà de toute raison qu'ils finissent par ne plus vous prendre pour ce que vous êtes. Je m'explique. Vous êtes là, aux ordres, tel Jean-Baptise présentant sa tête à Salomé, de façon quasi permanente. Et ils la prennent, cette tête. Sans hésitation. Je me fais parfois l'effet d'une carapace de tourteau sur un plat de fruits de mer, un dimanche soir d'été à Trouville, sur le coup de onze heures. Mais, baste, peu importe. Bon appétit, servez-vous, et après vous s'il en reste. Et dieu sait que le gastronome est difficile. Il trouvera à redire sur la présentation des plats et la vitesse du service. La typographie du menu peut même être matière à désaccord. Il rechignera sur le fait que tout, au final, a un prix et est nécessairement le résultat d'un long processus qui requiert patience. Mais cela n'est rien. Voilà, je me sers, à toi. Prends. Je l'ai fait pour toi. Certes. Mais pourquoi, seigneur, pourquoi faut-il que ces gens vous en veulent à ce point? Pourquoi faut-il qu'en faisant appel à vous, ils vous rabaissent de facto à une chrysalide de nullité? L'ultime représentation discernable entre pas grand chose et rien du tout? L'on demande votre service mais, dans le même temps, l'on vous fait comprendre que vous n'êtes qu'une vapeur d'être, ectoplasme sans avenir, projet d'annulation complète. Vous voilà ancillaire, alors que vous ne demandiez, somme toute qu'une infinie tendresse. J'ai dit tendresse. Je n'ai pas dit fellation, notez bien. Je ne suis pas complètement dupe : je sais bien que ce dernier art a tendance à se perdre. Il requiert, par-delà une sensualité réelle, tellement de don de soi...

11/08/2008

Chopé

Il était moins deux.

08/08/2008

08/08/08

Il aurait été dommage de ne pas le souligner.
Surtout moi.
Comprenne et attrape qui peut.

Château du Champ de Bataille

Je m'étais promis, depuis longtemps, d'aller visiter les lieux, non loin de chez moi, au Neubourg. Chose faite à présent. Curieux sentiment que le mien, au vrai. L'endroit est fastueux. D'un faste prodigieux. Jacques Garcia a du goût. Trop, peut-être. Certes, il a su rassembler dans ce magnifique écrin ses collections des XVIIe et XVIIIe siècles. Mais, au final, après l'étonnement, l'impression qui se fait jour est celle d'une grande lassitude. Jacques Garcia aime à citer Jean de La Varende. Mais j'ose à peine imaginer l'effroi du châtelain de Bonneville face à ce qui n'est plus une maison. Les fantômes sont partis. Y compris celui du Marquis de Créquy——et pourtant ce dernier était passé maître dans le champ de la prétention. L'accumulation improbable de tous ces meubles et objets, tous plus extraordinaires les uns que les autres, relève, ici, du factice. Il y a, au bout du compte, sur ce bout de Normandie, un je ne sais quoi de parisien.

03/08/2008

(

Au bord de. C'est là que tout se joue et c'est là que la forme pleine se joue d'elle-même. Poétique de la périphérie, du toucher. C'est un acte qui se refuse en tant que tel. C'est là, en ces confins que s'affirme un certain discours de l'effleurement et de la tentation. C'est, à bien y regarder, là que se rencontrent texte et lecteur. Et seulement là, avec tact. Je ne vais pas plus loin, car cela (quoi?) pourrait blesser.

Attente

Sardine, pique-toi d'une grisaille
Ennuage moi et tends tes fils.
Qu'ils ensemencent le ciel élancé d'une toile
Plus lisse en soie, que la trame s'éclaircisse
Sous la voûte équarrie. Je me pose à la fin.
D'un invincible recommencement
Le totem cligne des yeux.

02/08/2008

Haut les mains

Lite is the road that traces to Mount Holyroot.
Graceful is thy song humming my sigh.
To the pale lace ornamenting the loop,
I chug a poor tiny bug moored to a shell.
IT did beaucoup cry small blue yap et yap-yap.
O dispense the brevity of thy pardon to  a bevy.
Out of the woods, I can sense the bravura.
Facing the moaning moon, a cloud chokes with  mulled wine.

27/07/2008

Onychophagia

Paring the nails of these hands
You’re no longer holding is
Out of the question. Darkness is
On their edge and—well—
I have grown used to
Biting them—.

Who knows what will happen with this habit of mine ?

Darkness has a taste.

25/07/2008

Langue et lassitude

C'est peut-être à plat que je m'entraîne le plus en langue. Question de conduite et surtout de position dans le véhicule de l'ex-traction. Car la langue tourne pour enfin s'imposer en matricule. Des chiffres en séquence in-apposés aux initiales d'une pression souvent faible, celle du pneumatique. La langue voyage, est en fois voyage, en stase et à l'aéroport du vol mais toujours devant la porte d'embarquement. pourtant ce n'est pas l'envie qui manque de s'excommunier, de s'insulariser, en partance pour un quelconque théâtre des ombres. Ombre, ombrage, ombrageuse ligne in-interrompue de véhicules ingérés dans la farce, celle de l'embouteillage. Un mot pour te décrire: vacance. ... A ce moment précis du déplacement, tout s'accentue, y compris la course, car le choix de la route s'imprécise, se vaporise, s'embue de regrets. Si j'avais su, si j'avais pris, s'il était venu à ma rencontre, je n'aurais pas serpenté hors du champs. Au loin, un coquelicot claque des dents. le vent s'amarre à un panneau. Inconditionnel.

Lekture

La langue en cas. C'est bien d'une langue introductive qui s'agite et se rectifie en position de tiraillement sur laquelle je m'interroge ; car la lekture bute et s'impose en visuel vers un embranchement des sens; La langue s'humidifie et devient glaise puis se moule au signer de l'en-k. La trajectoire appelle un sens au moins, celui de l'arraisonnement. L'ouïe trébuche, lecture ou lekture? Il faudrait alors s'envoler sur la lettre, la faire sauter au trampoline de l'essence du son. Je me passe ainsi à la question de la lénifiante parole d'une l-e-c-k-ture syncopée. Décidément, les langues fourchent en diable, au style aural de la rature, lit et rature; je baisse tous les sons, les contiens en réduction et la prononce sur ta langue, à côté de la mienne, en imposition des mains... la le ... c... k.... ture s'écarte en k. On aura compris l'en-je.

15/07/2008

The march of the ape

rolling are the days of amber
rolling, wary the first stone

-you may not read this line
(you may not be watching)
the one and only reason would be
that you june already, rolling-

howling down the f word
rolling, now we dance a rowdy samba
growling, come the summer of sarah

14/07/2008

Les digues

La solidité va de pair avec la transparence. Tout ce qui est dur dure et se voit échapper à l'attention, cet intérêt avide de fin en approche, pour se fondre dans un fantasme d'immuabilité sans imminence. C'est oublier la permanence du mouvement, la mécanique horlogère des fluides et l'érosion discrète des monuments.

20/06/2008

Distingo

Dans l'engagement, ce qui pèse, c'est le monde en tant que tel. Il y a dans l'engagement, une prise en compte d'une situation donnée. S'engager, c'est, en fait, faire avec. Dans certains cas, peut-être les plus nombreux, c'est faire au mieux avec le pire. Et c'est ici que l'engagement n'est jamais promesse, cette dernière n'étant précisément qu'un refus du présent et de son actualité. Si l'engagement peut ainsi sembler relever d'une certaine téléologie, cette dernière n'est que secondaire dans l'expérience essentiellement présente de l'engagement. La promesse, quant à elle, n'est jamais ici. Entendons qu'elle n'est qu'à venir. La balle qui s'engage dans le canon du pistolet ne s'interroge pas sur son futur.

Figment

I am still trying to figure out what went wrong
On that day you chose to let me out of the bag.
When was it? Four years ago?
I can only remember the kid’s glass you
Were washing above the kitchen sink
And the Alphabet magnets on your fridge——.
You were talking.
I was holding my tongue.

Those plastic words, I still can’t read.

15/06/2008

Choir

De l'avion au rebord de la fenêtre se fait visible, en chute libre, l'espoir toujours renouvelé (et chuchoté) de celui qui veut croire aveuglément alors que la nature l'a doté de deux yeux. Je regarde les airs de l'hôtesse et je sais qu'elle même ne croit pas en ses paroles lénifiantes. Je regarde par la fenêtre : en effet, personne ne passe par là. Même pas moi——merci Descartes. Je finis même par douter de la solidité du garde-corps sur lequel je m'appuie. A dire vrai, ça penche un peu, non? Ca chante aussi.

14/06/2008

Polite/Pilote

La promesse n'a rien d'un don. C'est une farce grotesque et tragique. On s'y tient donc comme au rebord d'une fenêtre. Heureusement que personne ne passe jamais par là.

De l'idiome de l'hôtesse de l'air

Tenir parole. La chose demande à être prise en main, à bout de bras. Mais, pour la plupart des gens, ne reste que la parole, en l'air, à peine entretenue. En l'air. Nous vous remercions d'avoir choisi notre compagnie.

11/06/2008

Ecriture semi-automatique

Bang, je te mets ko
Sur un pied, je t'enjambe et d'une vrille
Je dessine une figure. C'est la tienne.
Trois angles et un carré, illogique danse à contretemps
Des funérailles délicieuses.
Je t'enfile des cercles aux chevilles
Et badine, à la main, je tapote ta joue.
Elle bleuit, s'attendrit
C'est l'écarlate, j'emballe et te jette 2 pierres.
Une s'enroule pour en faire un escargot
L'autre s'amollit et se fait chevalier.
Que mon souffle acrylique le change en paltoquet,
En sarabande à l' enfant.

À la page

Sic . A la page, je te coupe à petits mots.
Trop, plus, encore et derechef
Petit kapo, tu t'emboîtes à mes lettres
Fluide, tu t'émulsionnes, et coule l'encre
en filets, fuis,roule en hoquets, m'aspire
Et me recrache en poudre de lambeaux.
Faim!  Que ta soif t'etouffe dans la lie de mes regrets
A-B-Cédaire, je t'attrape, malhabile
et te fais caresser de ta langue écorchée
La chair de mon doigt qui frémit et me pose à l'invisible dans l'effacement
Âcre et strident du perroquet sur le pont.

08/06/2008

À l'instar du miroir sans tain, comme un silence qui bruisse dans la feuille, je n'ai pas la clef qui retient l'étonnement de moi-même. Indéfiniment je crois.

29/05/2008

The Poetic Moment

This a door, left ajar, opening onto a set of
Calculations that shall be both fulfilled and defeated.
At that point, you begin to stagger——
The question is yours Marie.

Ponctue à Scion

A l'arrêt , à blanc, je te pointe
D'une virgule à l'envers
Sur la tempe le canon
Te fusille de points en suspension.
Coupure et  reprise d'un point qui se pâme d'une exclamation
Qui tire et te garde à l'incise d'une canine qui dépasse  d'une bouche?
A la ligne, deux fois passée, saute et surligne le surjet
Puis efface toute trace d'une quelconque incertaine
Et là, ponctuation, la ponctuation.
crânement posée sur la tige, le rond, debout,
Couché, aux arrêts, en wagonnet, en petit
Train, tchou tchou ne me dit rien qu'un
Petit couac qui coulisse à l'oreille.

Ecureil

La plupart des gens n'ont que des sentiments d'emprunt. Ils vivent (en somme) à tempérament.

Fishy

Your idiom is a net, the holes of which
I try to widen each time
You wish to act as a complete angler.

25/05/2008

Mon âme aux tempes grises

Le temps comme lave.
Le temps lave.
Pierre. Et onde. Fossile et courrant de l'oubli. Cire. Sire. De l'huile de lin sur les tomettes, et puis une rayure...

25 mai, 1793. Prise de Fontenay.
Seuls ceux d'entre nous qui vivent dans un épuiisement constant de leur être, à bout, au bout, avec l'anamnèse comme fatum, savent que mourir est un luxe inaccessible. De la Genèse (6:4) aux Annales de Baronius court la même plainte voilée, à peine audible, de la mort, convoitée, qui hurle à la vie. C'est pas donné à tout le monde... Comme disait le prince de Ligne, dans les pires moments, "Attrape qui peut!"

24/05/2008

Cire

Le temps qui coule se fait lave,
et l'on brûle d'attendre
au bout de la chandelle.
Le plaisir est fossile
quand on est loin du canon.

No Can Do Dallas

Digger creuse mais jamais ne trouve à étancher sa soif

De liquide — noir amer visse-queue, et lit, s’ ennuie.

Pam est là, toujours ici et pas ailleurs, car Bobby l’a à l’œil.

Mais de ces initiales, le J et le R, deux fois nommées, Junior.

Sous Ellen se penche. À bord, abords, abhorre,

Mais jamais, ô jamais n’oublie que le liquide

Se noie dans l’océan tactile d’Ellie s’ennuie.

« Le degré de l'écriture »

Au moins 45 degrés. Ce qu'il faut pour former un angle qui, au-delà de toute géométrie, permet à l'écriture de dégager cette chaleur et cette torsion de et dans la langue. Oui, là, naît l'écriture comme supplément, le trop-écrit toujours en danger de sublimation thermique.

Un sans dit

Trop prononcé, ce mot à mal penser, s'arrache ;
Brûlot de larmes, ce n'est pas tant ce murmure d'après que
celui d'avant toi — un rebond calciné, en flamme,
Et qui crache trop de virgules dans un rythme
Sans souffle — un sans dit.
À feu, en feu, qui met le point
En air, en eau, dans le trou émouvant des sens aiguisés?
Sinistres torts et factions d'un grain de — ponctué en croix
Et en travers. Lis, mais aussi dé-lit et relit
Et tiens moi à la laisse, en laisse, en l'S, celui du mot "singe".
Grimace moi la mort, et crépite à mon oreille sept étincelles
De maux, crucifie mon œil de tes tenailles, arrache mes mains
Et garde, seule-ment, le rictus incinéré de cette phrase
Qui te plaît                                                 insensé.

Touch

For V.

This is — there, you know — the place
Where I lay my head,
My neck waiting for your hand.
But delay is at work, your fingers
Keeping me at bay, as it were...
I'm listening to you — all tact.

21/05/2008

Save/Sale

L'ylang-ylang alanguit la langue
et d'eux à Troie il n'y a qu'un pas.
Bienvenue à la fraîche Hésione.

De la robe comme fourre-tout

Sur-parole est à l'écriture
ce que la robe est au survêtement.
Les cruciverbistes auront compris
que les mots de Seingalt et Netzach
se croisent dans l'ombre immédiate
d'un oui sans contraire.
Tout est dans le mouvement de l'étoffe.

Pétrapoétique

J'aime l'idée qu'un texte, ou un livre, puisse être très écrit. Le paradoxe éphémère veut ainsi qu'il s'agisse généralement d'un monument de concision.
Où l'on comprend que le degré supérieur de l'écriture enjambe superbement la figure sculpturale, pour confiner sans entracte à la dentelle de pierre.
Les siècles me décrypteront.

16/05/2008

De la salive à la salve: plus une

Il y avait deux. Au départ.
Disons que l'an de plus nous amène à considérer l'un de plus.
On ne présentera pas alors Ninon de l'Enclos—dont le nom dit, à tort, la limite et la borne.
Elle est donc là. Après tout.
Parce que la saison deux doit, en toute rigueur, mener à trois...
Jouons donc le jeu la trinité scripturaire pour que ça puisse suivre son cours.

La grande horizontale, la langue

À l'horizontale, la langue.                                                         
Le fondement, à l'article de la langue
Elle s'abandonne en toi, sur toi et à côté
Bascule allant-vers à l'en-droit
Toujours érectile la-langue
Sur le bord de ce fond, pendue aux aguets
En langue, évanouie mêlée à ton endroit
Liquide ; souillée scellée d'untrait
Saillie, en-va en-vient, s'enroule
Que j'en crève si, tue, meurs, à l'en-bout de ma langue (.)

08/05/2008

Saison 2 (ou re-début)

C'est reparti. Le voyage continue.
Donc.

National Ignition Facility

Le début dure bien plus qu'on ne le pense, car il est une figure phénoménologique du déroulement. La preuve en est qu'à l'envers, il devient tubed. Retour en rouleau. Le mouvement s'inscrit par conséquent dans une logique sisyphienne, où la phase de rétraction est du ressort d'une contre-entropie vaine, puisque la fin n'est autre que la somme des buts. Un an. Si l'on revient sur ses pas, la régression s'exprime en une provocation enfantine : na. Puis l'article dit la nudité d'un corps textuel rhabillé de ratures précieuses, puisque de douze mois, pluriel régulier, il ne doit en rester que deux. Systole. Haut les masques, donc, et bienvenue dans la saison 2.

07/05/2008

Fin (moins un)

Voilà. Demain, c'était le début. La syntaxe dit tout de la compression temporelle qui, ici, se joue--et se perd. Un an. Le billet alors hésite entre l'avis de naissance et la carte de condoléances.

23/04/2008

Chausse-pied

Sauf votre respect.
Il y a des formules, comme ça, qui annoncent un bottage de cul en règle.
La précaution oratoire se fait imprécation de butor. J'adore.
Et si le pied rencontre quand même une plainte, on enchaîne - double contrainte perverse - en épinglant la susceptibilité du cul botté.

La faute aux illettrés : sauf est ici adjectif, et non préposition.
Comme quoi la fonction importe (intransitif).

19/04/2008

In Imitation of the Second Earl of Rochester

Thou appeared as an angel having forsaken thy divine abode
To tread a soil unworthy of thy looks, haughty and cold.
Whoever was by on that glorious day I first met thee
No doubt saw the impression thou madest upon me.
Shall I confess my soul was at once filled with passion
And that I anon wanted to clasp thee in my longing arms?
Thou canst be both loving and cruel, and, sure of thy charms,
Thou taketh pleasure in using thy wit to increase my frustration.
In truth, to take up Wilmot’s rude phraseology,
Converting to sperm my spirit and my heart
Is the constant chemical pursuit of my humble craft
And the condition, between us, of any possible felicity.
These lines, fair lady, thou shalt read and dismiss
Though they are, from thee, worth many a kiss.

15/04/2008

Bouchon de fortune (ça suit son cours, un peu)

Oui.
Vrai.
Ou alors, peut-être (et seulement peut-être) pas.
Le Tampax peut aussi être une métaphore. À prendre comme effet stylistique, c'est-à-dire métonymie d'une certaine philosophie subjective. Mais, certes, je le concède, cela peut sembler loin des possibilités de "communication" de Miss France.
Là. Y.
C'est en effet là, aux environs de la Miss, que ça manque.
Il y aurait beaucoup à dire de la topologie de la perte. Et que l'on ne s'y méprenne pas, je ne parle pas de cette acception que donne Robert : " (1669) Plur. Pertes: écoulement menstruel exagéré. "
Non. L'on pourrait croire que je m'égare.
Encore que. Il faudrait que je puisse, en effet, m'égarer.
Car peut-il y avoir un lieu de la perte? Qu'est ce qu'un lieu qui, au vrai, échapperait au lieu?

14/04/2008

I do miss France

"Le discours philosophique toujours se perd à un certain moment".

Je crois bien que c'est maintenant.
Là. On y est.

13/04/2008

Miss France

Sa vie intérieure était un Tampax

08/04/2008

Oraculaire

Dans un mois, jour pour jour, Sur Parole, et à côté aura un an. Tout juste.
Mais que dis-je, en disant tout juste? Faut-il y voir un terme?

07/04/2008

Terme miné

Les autres termes, en effet, sont autant de fins possibles. A moins qu'ils ne soient des conditions, forcément impossibles à remplir. Dans tous les cas, on se dit. Car c'est ainsi, il faut être attentif à ce qui résonne : autre ment. Trust no one.

En d'autres termes

Il n'y, au final, et le plus souvent, dans ce désir de l'autrement dit, qu'une redite, voire un dire contradictoire. La phrase porte/trope devrait peut-être toujours ouvrir sur un silence.

Je n'en aurais pas parlé, si ce n'était pas un dimanche
Avec ce qu'on pleurer pour les hommes.
—— Gérard Manset

25/03/2008

D'ailleurs

Aujourd'hui j'ai pris quelqu'un pour un autre.
Entendons-nous. Il n'y a pas eu quiproquo, ou erreur sur la personne.
Non. Ni malentendu, ni mal-vu.
J'ai seulement reconnu en la dite personne (que je crois connaître suffisament mal et bien) tout ce qu'elle avait d'essentiellement autre. D'autre que moi. Et je n'ai donc pas chercher à me mettre à sa place. Ou de la mettre à la mienne. A son grand dam. Car la grande curiosité, c'est que, malgré tout, les autres ne se veulent pas autres. Leur grande ambition est de trouver leur place , d'être juste à leur place. Et que l'on ne se méprenne pas, ni sur eux, ni sur leur place. Rien n'est pourtant si jubilatoire que d'être déplacé, autre part quand bien même ici, et autre que ce l'on désire voir en vous.

PS. A ce propos, j'ai reçu par la poste de ce matin une carte postale de San-Francisco. Délicieuse d'une altérité qui me manque en ce moment.

24/03/2008

Mots scies


Oui, ça entame au plus près. Ca tranche au plus juste.
Je me coupe, alors. Plus visiblement que d'habitude.

Participer.
Appartenir.
Se tenir, enfin, à part.


23/03/2008

Participe absent

On vacation
I am
vacating.

Ajoutons "not" et l'on a une nouvelle en six mots, à la Hemingway, pour sacrifier à la mode américaine, réjouissante de concision, de la six-word autobiography.

Devoir de vacance

J'aimerais, oui, avoir tant le devoir de me mettre en vacance.
De me reposer un peu. Histoire de voir ce que ça fait.
Et me mettre à vivre télégraphiquement.
Dormir. Stop.



20/03/2008

Devoirs de vacances

Le freudien boit du petit lait mêlé de chocolat Van Houten : on sent que l'étudiante est guapa, comme on dit en Amérique du Sud. Quant à l'engagement, figure systolique du dégagement, la question porte en elle-même les inflexions d'un Wilhelm Reich. Ce qui me rappelle, association libre, la Coit Tower au pied de laquelle je me trouvais encore hier, avec trois heures de retard sur l'Atlantique. Une lance à incendie, peut-être, mais qui allume un feu plus sûrement qu'elle rince la bouche des béotiens - ceux-là mêmes, précisément, dont l'esprit ne saisira jamais toute la poésie d'un pseudo. Si seulement la doxa était toujours vive...

Ma grand-mère disait souvent : "Avec des si, on mettrait Paris en bouteille". Longtemps, j'ai entendu scies. Et je me disais que c'était possible.

16/03/2008

De peu

Je songe, là, à ce reproche qu’un enseignant a pu formuler au sujet de la prose de mon étudiante (je sais tout le poids de ce mon)—écriture « pseudo poétique ». Dit-il. Il faudrait lire. Le lire. Pour peu qu'il ait écrit quoi que ce soit qui mérite d'être imprimé. L’on s’apercevrait alors, sans surprise, de la tiède orthodoxie de son propos, tant sur le plan de la forme que du fond. Qui, pour lui, ne peut–être que fonds de commerce. C'est tout un métier. Non, une occupation, tout au plus. Alimentaire, bien sûr. Pseudo. Le raisonnement s’arrête, pour lui, là où il commence. À savoir dans la négation même de l’ontologie première du geste d’écriture. Aussi ne puis-je même pas dire pseudo toi-même. Car il faut être, de toute façon, un peu quelque chose pour faire semblant ou jouer avec les masques. Cet enseignant, qui n’enseigne probablement rien d’autre qu’une doxa mal apprise dans un français somme toute approximatif (car administratif autant qu’administré) n’a vraisemblablement aucune idée de ce qui se trame derrière le choix d’un mot et d’une phrase. Sans parler d'un silence. Il n’est pas seul—Ils sont légions, cela étant dit (ces mêmes diraient d’ailleurs « ceci étant dit »). Ces Trissotins oublient un détail—de taille. Cette écriture qu’ils dénoncent fait. Et c’est dans ce faire (proprement ce poétique) qu’elle est. Leur prose tente de dire mais, au départ, dès le départ, n’est rien du tout.
Là, le mot "gouape" me vient à l'esprit.

13/03/2008

Siccité

Si. Puis, aussitôt, assez sèchement, un silence.
Tu l'entends ce silence contenu? Je te le laisse entendre: si.
J'ai pris ma respiration, et puis voici. Si.
Dans le même souffle, et sans air, l'assentiment et l'hypothèse, l'affirmation et le doute. Si. Ca dit oui en posant aussi et déjà condition. Un oui conditionnel, un oui qui n'irait pas sans doute. Si. Un doute qui ne serait pas dépourvu d'intensité.
Tu entends? Ce n'est pas d'une note dont je parle. Ce n'est pas une note que je siffle—-celle de Sancte Iohannes dans l'hymne à saint Jean Baptiste.
Ce n'est pas cette note. Non. Si, d'ailleurs, ne note ou connote rien a priori.
Si. C'est ainsi. Juste ainsi, autrement dit sic.
Si je dis te si, je te parle pour dire oui et pour que tu dises oui à une certaine forme de ouï-dire.
Tu m'écoutes?



Parenthèse

C'est peut-être là que toute intention s'écroule, que toute envie se voit contrariée.
Comment d'ailleurs vouloir quoi que ce soit (à commencer par dire) alors que prévaut le lancinement de la souffrance par procuration? Je voudrais —— mais la limite s'inscrit —— être encore plus φαρμακος que je ne suis.

12/03/2008

Dicton (too)

Wait (2) est le billet n°203.
Un signe qui dit tout, mais quoi ?

11/03/2008

Wait (2)

Sur le fil.
Du rasoir comme des PTT.
La vie m'éprouve.
Une fois encore.
Ces mots n'ont l'air de rien,.. A la seconde, , ils sont tout.

05/03/2008

Trombinoscope

En général, on gagne du temps et on perd son temps.
Rien de plus normal. Mais lorsqu'on perd du temps, à qui est-il ?
La même réflexion vaut pour la préhension, bien sûr, ce qui pose, justement, la question de la chronologie.

Thomas Stearns

Eliot, à l'envers, se lit toile.
Tout s'explique.

Culture et résonances

Le Q est un régal. Graphiquement, déjà, c'est tout un programme. Je passe comme on passe. Mais les sonorités réservent aussi leurs surprises. D'une langue à l'autre, en effet, le Q n'a pas le même écho. En français, il prend l'aspect lunaire qu'on lui connaît, à l'oreille, alors que l'anglais en fait très opportunément une queue. Laquelle, selon la casse et la graphie, jouit d'une vigueur assez variable, d'ailleurs, sans parler de sa longueur - mais là, c'est une autre histoire. On l'aura compris, il fallait bien ça pour marquer le deux-centième billet.

03/03/2008

The Geography of Pain

I suppose I should
Avoid resting my eyes on
What can only renew the ache and
Its refusal to be tended.

But if I turn round, what is to be seen
Offers little respite to one who
Lost his mind, some years ago.
Well, as a matter of fact,
And here is where the Brogue shoe pinches,
I am there

Racoler : « embrasser de nouveau »

Mais que serait une pensée qui refuserait son περιπατητικός? La pensée est parce qu'elle se promène. Elle est en se promenant. Elle n'est qu'en marche (πατειν) et souvent en rond (περι). Elle se déploie selon son désir de proximité, de promiscuité, d'exposition publique (ce que prostituere signifie d'ailleurs avant tout). Oui, plus ou moins séduisante, elle s'offre sur le trottoir assez étroit de l'échange discursif, mais —— et c'est l'essentiel -- elle ne peut véritablement être pensée que si elle évite à tout prix l'ultime souteneur (ou maquereau dogmatique) qui prétendrait la faire sienne. La pensée est peut-être la grande Prostituée de l'Apocalypse de Jean — à savoir cette figure sans figure, ce savoir sans certitude des spéculatifs.

Et se j'ay prins en ma faveur
Ces doulx regars et beaux semblans
De tres decevante saveur ...

27/02/2008

What goes up must come down

Mélangeons, et l'on revient à la chair payante.
Le droit de halage : se faire tirer contre de l'argent.
Le chemin de hallage : glisser vers les amours tarifées.

Quant à la pensée, qu'elle soit sur un tréteau ou au bout d'une corde, il me semble qu'elle se prostitue.
Ce n'est pas le nombre d'ailes qui déchoit.

La langue, en effet, est densément innervée.

Intitubé

Un bateau sous les halles. Voilà qui fait penser à Villon et à ses pendus, que deux ailes condamnent à étouffer - ce qui n'est pas le moindre des paradoxes. Mais c'est ainsi : ils sont légion, les albatros de Baudelaire.

26/02/2008

Dictionerf

Ou la langue sous camisole d'Antonin Artaud.

25/02/2008

En titre

La pensée comme chemin de halage. Et non comme droit de hallage.

23/02/2008

Rhesus

    To F.

The cut is
Visible enough——should you really
Try to see it, of course. But I trust
You shall not even
Notice the poetics it all implies.
You are the hand that slashes
The strings that hold me together. And
(the word is ironical) the best I
Can do is to remain partially whole
On the cross you chose for me—.

Please, don’t touch me.

22/02/2008

Inscrire la dérive

Oui. Tout tourne autour du terme.
Le mot et la fin. Le lexique, comme aspiration à la finitude.
La terminologie, ou l'orgueil mal placée.
A côté : la parologie, en titre, c'est ça aussi.



Peut-être.
Car rien n'est moins sur. Ou sûr.