25/07/2008

Langue et lassitude

C'est peut-être à plat que je m'entraîne le plus en langue. Question de conduite et surtout de position dans le véhicule de l'ex-traction. Car la langue tourne pour enfin s'imposer en matricule. Des chiffres en séquence in-apposés aux initiales d'une pression souvent faible, celle du pneumatique. La langue voyage, est en fois voyage, en stase et à l'aéroport du vol mais toujours devant la porte d'embarquement. pourtant ce n'est pas l'envie qui manque de s'excommunier, de s'insulariser, en partance pour un quelconque théâtre des ombres. Ombre, ombrage, ombrageuse ligne in-interrompue de véhicules ingérés dans la farce, celle de l'embouteillage. Un mot pour te décrire: vacance. ... A ce moment précis du déplacement, tout s'accentue, y compris la course, car le choix de la route s'imprécise, se vaporise, s'embue de regrets. Si j'avais su, si j'avais pris, s'il était venu à ma rencontre, je n'aurais pas serpenté hors du champs. Au loin, un coquelicot claque des dents. le vent s'amarre à un panneau. Inconditionnel.