26/09/2007

Aux nues

J'ai vu dix bus aux vitres masquées de tentures noires, lundi, qui filaient comme un seul dans la nuit, sur la quarante-deuxième rue. Il y avait écrit "Special Event" à la place du numéro de la ligne. Je crois qu'Ahmadinejad avait une course à faire (sic).
J'ai passé un peu de temps, hier, avec les maîtres du monde. Surprise, il y en a un qui surpasse tous les autres en termes de charisme, c'est très étrange, vu de près : George Bush. J'en reparlerai ailleurs. Ou l'écran, une fois encore, comme facteur d'écart entre l'opinion mondiale et la prise de décision.
Ce soir, je trinque avec Kouchner. On se fait à tout, et c'est bien dommage.

Lundi, hier, ce soir : le mot-ment reste à définir. Il se passe des choses, oui. Mais qui est-il ?

25/09/2007

ONU

Oui, en ce moment, on s'active, n'est-ce pas?

21/09/2007

On unhealthy transitions

Peut-être parce que l'abolition des distances a fait de l'actualité, devenue singulier, une promesse paradoxalement intenable. D'où, aussi, la réclame devenue publicité, autrement dit projection plutôt que description, pour instaurer justement une nouvelle distance, singulière, l'interprétation rimant avec le monstre nommé déresponsabilisation. Ce qui m'amène à louer le Président Sarkozy pour la dignité qu'il rend aux mots, en les déshabillant de leurs atours incantatoires afin d'en faire des engagements bruts. De la verticalité du progrès.

Sick transit

C'est peut-être dans ces instants là qu'il faut regretter les appellations "Informations" ou "Journaux TV". Curieux, somme toute, que le terme "actualités", pourtant si topique et si juste, ne soit plus utilisé de façon courante. Il a disparu, j'imagine, à peu près en même temps que la "réclame".

20/09/2007

Du pluriel au féminin

L'événement est effectivement devenu l'avènement, à la faveur d'une parole performative qui se détache du réel pour le rendre dicible, et donc relatif. N'est-ce pas là, précisément, la vocation fondamentale des médias, anti-apostalique et autarciquement iconophage ?

15/09/2007

11/9

Ou comment les médias tentent, par tousles moyens, de faire de l'événement avec ce qui l'a été, violemment, forcément sans eux —- le principe même de la date anniversaire transformant l'horreur indicible de l'événement en paroles.

11/09/2007

Tiret !

11-Septembre. Tiret-majuscule. On amalgame. On lie.
On analphabêtise.

Sur toutes les chaînes ou presque, une longue litanie de noms.
Les ânoneurs se relaient pour rendre les honneurs. Pris, prix, prie.
Aux ânes, citoyens !

Fortereusement, il me reste un peu de douceur caraïbe sur la peau.

Septembre

Neuvième mois moderne, gestatif en diable.
Quelque chose renaît, chaque fois.
Un geste. Et d'autres.
Et finalement, maternité oblige, le féminin l'emporte.
C'est une geste, septembre.

La geste des esclaves, qui renâclent,
et Sisyphe qui n'a toujours pas le moindre humour.

Je regarde septembre, et les bras m'en tombent.
Un gesticule indigestif, plus moyen de lever le petit doigt.
Septembre est noir ou blanc, dit-on. Moi je le préfère fauve.