12/12/2008

Voyez ,Monsieur,l'ampleur du désastre

Je me garde, encore, de cette pensée effroyable selon laquelle il suffirait de me regarder pour  me faire le portrait. J' aspirais à ces touches , empreintes de finesse et nuancées, comme caressées par le pinceau tactile du saisissement fugace de quelque impression.Je me disais que , peut-être,on me percerait d'une flèche à la pointe si ténue, si délicieuse de transparence et d'opaque discernement qu'il me faudrait mourir, comme délivrée de moi, qu'enfin , enfin je filerai sur l'onde défigurée, impossible à reconnaître.Je te souffle , à l'oreille, entends-tu, dis le moi, si tu sens , ne serait-ce que le frémissement, vierge d'inscriptions de mon coeur qui bruisse comme la soie. Bien sûr, sur le tronc de l'arbre j'ai déchiré les lettres de ton nom pour les boire à ta source.