19/11/2009

Trite me Paramour, Palaver &co

I smoke a cig between my cups

Par la fenêtre, j'ai froid, un carré de lumière accroché au filin se retient de jouir.Il fera nuit, un jour demain, peut-être, je sauterai en selle plus légère qu'une acrobate à vapeur.
Aujourd'hui j'ai mal au coeur, encore, j'ai peur d'attendre à la queue leu leu de nous deux.
C'est la vie, d'emprunt, d'embruns je vaporise la Salle aux Etudiants qui planchent au sapin, quatre petits clous et puis s'en vont faire un tour au Chimère.
hic
J'ai mal au coeur, non vraiment Herr Doktor, ça fout la trouille d'être mal fichu.
38.2 le soir, et pas de fièvre au matin.
"I live in a bordello," the wise man said.
Vite un mot d'esprit!...Manqué

16/11/2009

Jeudi 18 juin.Intervention au Lycée Gratte-moi-le-cul-que-l'le-sente.Intervention de la bac

Carillon de neuves heures, dans la lucarne claustrophobe, je devine le soleil en partance pour Nowhere.Au jour de lui, je fais du sur-place, j'attends le train qui m'ennuage et j'ai mal au bout du pied.Je surveille un couloir, moi assise, les jambes en compas, personne ne se pointe, rien ne bande que l'ennui.Alors, sans bride, je pense à Toi, Nino, Comte de Pair Hack, je t'aime , avec une touche bien sentie au creux de nous, ah c'est dur...
je poursuis la traduction de ce livre-toi, et sur ma lèvre qui se relève comme ma jupe au gré de ta main, un peu d'humidité...Je vais et je viens en buvant du gin sur le cuir de ta Chrysler.
Les petites bons hommes sans visage se désarticulent dans le passage étroit, ma table en soi de Thoi découvert de peau de Zob, bouche l'allée vers Dummyland .Mon petit cul blanc danse le chachacha lorsque l'un d'entre eux tente un rapprochement;un mouchoir en pétale d'arquebuse sur la bouche, je distille des gouttes de trompe la mort—pif paf poum badaboum, la grande bringue en vert Sharpey glisse sur l'une des peaux de banane à l'orange dont j'avais miné le sol en salami.Un lézard boiteux vient picorer des restes...je le laisse faire,il réchappait d'un attentat à la Super Glue.Respect les gars!

Rue du Nid de Chiens.Lundi 15 juin, on est bien tous les deux chéri

J'ai toujours beaucoup aimé ça, des rues enlacées et des virages qui partent en vrille.On a fini par l'avoir, ce bolide dont je te parlais, en pièces détachées;mais la carcasse ,elle flambe sous le soleil qui fume des pétards.Au volant, ta Divine Salope, qui s'engage en priorité, plus d'arrêt au stop, si le pont se relève, je fais le saut, mon Ange; au moment de dire la Prière des Innocents, c'est sûrement ton nom que je signerai sur mon front, the fucking bastards are still after me, who cares but you, John Nie
Eh Ninon Poetic, mains en l'air, tu te la racontes un peu, mais ça frémit tout autour, ça buzz sur la vague des coquelicots, la rotonde un peu patraque nous renvoie quelque nuance en vair grisé,"moi, je préfère un peu de plis dans le ciel, ça voile le trop bleu." Toi tu aimais l'Ain Verse, ça me faisait rire doucement, alors je t'ai dit qu'on aurait une cabane à Peine des Pis, pour les Nains de jardins.

Rue du Nid de Chiens, c'est là que tout a commencé, sur le repli de la route, en chemin pour Conville, direction la maison cube.Gosh! quel trafic, notre amour underground, Toi, ce soir, tu repasses au fer à cheval Oh happy Day
Et on Tuera tous les Affreux...

15/11/2009

Highlander, Lowlander


Your eyes flicker, and I turn blind.
Your voice falters, and I become speechless.
I'm the chameleon on that tartan soul of yours
That keeps
Changing colours and
Patterns.

I (comically enough) thus explode more often than I should,
Rags of me lying about all over the place,
Down to the bottomless pit of impossible
(though sometimes longed-for)
Resentment.

This you know fully well.
Do you?

I can already hear the bagpipes playing, in the distance,
Your war cry still echoing across the moors.
Ten-year old Malt shall not redeem
The wretchedness of my position.

Serving you, with a sword I am
Still forging ...



13/11/2009

Conductor

Whispering to you in the dark, I tried to touch
The earth, but could not.

I did not know where the earth was ——

I held your hand, felt the song and the ache, and
Saw I was no longer untouchable.

Your touch and kiss produce this insistent melody
That makes me conscious of my incoherence,

———My being out of tune.

But, play
on, please.

You'll get the song all right, in the end.

07/11/2009

Fay

All the trees are red but the sky,
All the way to hell,
Got less than a little bit of scrap to gash my back,
Got to ape all my days away to sponge the cake, two days,
I say, Sir , please , no tale-tell for Ray,
Gone to stay at County Minor , plucking me , jostling you,
And all the way round to the Mary goes round,
Ugh, impotent days

27/10/2009

Mes torts en Cène

C'était vers les cinq heures et la Hyène était ferrée.
Pour sûr que le Herr Commander et son accorte Donzelle étaient fin prêts
Pour le saut de l'ange—aha, en planque derrière un tombereau rouge,
Le pétoire pointé en écartelle, je vous guide , mon capitaine, vers la traque
Au Chacal.Pour sûr qu'on était pas né d'hier ou même d'avant hier, mais le taf
S'annonçait serré.Je fume mon clope en croquants des pralines, et vous l'oeil
en clignotant, mon Caporal, vous tripotez mon jouet.
"Pouët, pouët" fait le noir cambriolé, en nous jetant des escarmouches
Ah ça s'marre dans le rétro en viager
Bien tôt, nous serons pile , à poil, et de bonne humeur.
Un casse...

24/10/2009

Day without

I within.
I without you.
I — out of bounds.

22/10/2009

Overture

A l'oreille, un seul, souvenez-vous, que la surdité s'attrape comme l'on pend
le Dodo à son cou, le balancement bilingual égraine notre amour:ring the Belle.
Les gens de maison s'étaient tus à l'escampette, et pourtant
Dans les communs,
Nous nous prîmes à rejouer à Monsieur le Marquis et Madame, sous le verre de nos noms.
Il fallut à ce moment précis, appliquer mes lèvres délurées sur les vôtres car,
vous aviez pâli, puis fléchi, puis soupiré sous le poids d'un plaisir trop brutal.
Je n'osais effleurer cette partie de votre anatomie,
que je lorgnais déjà, depuis un instant,
De peur de prolonger votre râle—
Des ambulancières vêtues d'un noir mâtin, passaient et repassaient,
l'air affairé et distant, en quête d'instants tannés.
"No snapping the shots!", barrissaient-elles dans un cornet.
les embrases étaient à l'envers et pipées comme un jeu à Dada.
L'escalier en chute de rein, comme une horizontale paresseusement levée,
Après quelque faciles étreintes. Nous tournions sur les marches,
comme des Damoiselles et mon oeil riait accroché à la poudre d'une peau,
dont j'aimais le parfum.
Ah Monsieur mon Aimé, The watery rooms were our very private mystery,
Comme une folle échappée salutaire sur la rage de nos pensées.

C'était ainsi, l'endroit où la place était chaude de nos étreintes siamoises.
Un même front stellaire,

20/10/2009

Door

How many times
did I
give her back
her keys?
How many times
Did I
grovel back to her door?

19/10/2009

Vertigo (minus Kirkegaard)


I let my head crash downward, and
I refuse to resist
gravity.

Thus I fall from grace.
————witout any saving grace.

As usual the shock permeates every cell of my
veering body.

I'm clinging to you. Closer than the pair of jeans you're
wearing.

Suddenly I am standing before the abyss.
Distance is in the eye, as much as in the ear.

I'm groping for your hand—— but how can I do so with a phone?

I only have what I have, being what I can only be.

Not much, it is true.


John the Baptist (Incorporated: i.e. revisited and dismissed)

He said: "Here's my head on a plate".
She said: "Let me see. Well... The plate is junk and the place is a bouiboui... I'm sorry for your sake. You see, being delicate, I only love gold and diamonds."
He said : "I thought that I would make the difference"
She said: "This is where you're losing your head —— by the way, do you know that the etymology of bouiboui is obscure. Just like you...

17/10/2009

Au Musée Camondo

Il n'avait cessé de pleuvoir sous un voile de ciel abasourdi,
Et nous entrâmes allégés par la fente moqueuse,
Qui faisait le pied de grue.
Vous me dites alors Chéri, quelque fraîcheur pétillante,
Qui embua ma raison comme du vin de champagne.
Sous l'aronde à tue-tête, des citoyens de Sa Gracieuse Majesté cherchaient en vain,
Une ombrelle(!)
"Avez-vous un numéro?", nous fûmes conquis par le caractère incongru et charmant
D'une scène au stéthoscope.
Vous me pensiez pulmonaire, je crois, et vouliez m'ausculter...
Nous attendîmes, ainsi, sur un mal entendu
La bobine de l'histoire s'enfilait à l'envers.
Mon gant cocasse tendit une carte( oui, Chéri, nous détenions la même) d'interlope Martiniquais;
plate et truquée de fils à plomb et cousue à la main de mon faussaire.
Vous me teniez les doigts comme pour un menuet, et,
D'une virevolte, là devant nous, sur un pan, le cartel dont vous m'aviez parlé.
je sus alors, grignoter à votre oreille, quelque complaisance tactile,
Et d'une rime, vous griser du temps à l'araignée.

Embrace

There is your mouth, first — the insinuation of
Your tongue and the taste of me between your lips.
Then there is the caress of your body. Your touch.
Your smell.

You, undulating, adulated,
I yield to you, into you,
once more.

———Though I never try to resist.
This is a fact.

Your weaving. My craving.
Your wave, my seed.

10/10/2009

L'etreinte

Baise-moi non de Toi, nom de Dieu, oui mon Amour,
Je te veux, entre en moi, d'un pieu, étreint-moi,
De mille grâces, sans pitié, pille-moi, saccage tout, Sur toi,
Marque-moi au foutre de nous deux.
Pas de deux sur trois temps , cadencée en mouvement, langoureuse,
je bascule d'un coup sec et me tords sur la virgule de tes yeux,
Qui glissent sur la brune ligne d'une fente qui s'ouvre sur l'onde
Chaude et lourde et violente comme une veine qui se boit.
Langue, langue, langue, entends -tu le soubresaut de ta louve,
En marge, ex libris de la coupe au Roy.
Mon Seigneur—

29/09/2009

Assassin de nous, morts de peine

Ce soir, je t'aime bien plus fort que nos colères

17/09/2009

Your Camera Eye

Well, I miss you. I miss the touch that is you.
My flesh is a film that has no use without the touch
Of your expert hand.
Twentiethcentury without a fox.
You're my producer. Shoot me.
I Love you my woman.
My only reality.




It's getting hard to justify.
And it won't be long 'til I collide.

Placebo

14/09/2009

L'Entre-Deux

En cet endroit,nous sommes,
Toi sur moi, moi en toi, nous dans cette fente qui s'élargit.
Nous sommes, ainsi, menottés l'un à l'autre, le gisant de l'entre-nous.
Bandeau de toi sur un pincement de cil qui te bat,
Tu te retiens...à moi...à mon essoufflement, à l'extatique râle de ma voix
Qui s'enroue.
Entre nous,il y a , la traverse, en chemin de Compostelle, qui crie Dieu, qui crie Toi.
Alors récite, à genoux, devant moi: Marie, Vierge Noire, au sang de nous,
Que notre volonté soit faite, sur le cercle de ma Mère, pleine de mille grâces,
Sur la roue qui t'écartèle .
Ainsi soit je.

05/09/2009

Sampler, sans pleurs

Ce soir, j'aurais eu vraiment besoin d'un Placebo
les 25 ans de la Tante, on a Halo weeny day,
It's simple when you know how!

03/09/2009

La Maison Passive et autres histoires à mourir debout

C'est déjà commencé...

J'ai croqué dans la pomme

Tacheté ,tavelé,ocellé, pommelé
Cerne et grain de beauté
Ecchymose mouche bleutée,
Naevus,
Envie...

Shangri-la

To-morrow, I Shall leapfrog to the Shangri-la
Dunno what to spell for you to blow the whistle
Dunno what to see for the haze to carry me away
To-day, I shall bite a morsel of thy skin to speck all the way to the Shangri-la
Just know how to caress the sea so bristle,
And hum the night away,
But, behold the parrot splodging my moodiness away,
Minus thee, minus thou, count the days all the sinking path to hell away.

03/06/2009

Oui, Ninon



Ce soir, j'ai mal de ne pas être étendu à côté d'elle
Just to pull her close to feel each breath she'd take.


Vous ne savez rien.

Ces mots qu'elle écrit, c'est pour moi.

Elle est ma poésie.

Vous ne savez rien.

Enviez moi.


"Indéfiniment je crois". Tu te souviens?





16.15 déjà

Sur la chaise en anis étoilé, alors même que je buvais un thé trop sucré de tes larmes,
Et que tu me demandais si Ondine en dessous en dentelle, n était pas celle-la même que tu avais 
Par tout endroit  cherché ,éploré d'une destinée,ô combien contrariée.
Je t'avais assuré que sous le battement de ma main, que pince le soleil,
Il y avait, dans un papier de soi, un coeur , alangui sur l'aronde.
je t'avais dit"écoute", et tu t étais tu pour, en sourdine m'écrire, avec l'iris de tes yeux
une plume qu'un souffle de moi avait fait balancer dans l'air éméché.
L'absinthe que tu bois s'écoule dans tes vaines comme autant de petits vaisseaux de nous, ça chavire mais je vois mes pieds qui frisent les étoiles.
De mer.

30/05/2009

Si on me demande

Si on me demande
Pourquoi je t'aime, on and on,
La réponse est en dessous;
Et au dessus de tout,
De fait.

Jusqu'à toi.

Papier de vair ou façon Light Red Bull

Bien sûr, il était entendu qu'au point carré de notre attente,
Le virage se déroberait.
Ainsi, sur la maroufle d'un macadam plus dur qu'un fil de plomb,
Ta Citroën en forme  d'accroche-moncoeur, sur le parvis de l'Eglise Jean Foutre et bien d'autres encore.
Non, mais Seigneur! cette expression plantée sur ton visage,
Où sillonnent, à l'écart, tous, nos égarements.
Tu m'avais dit : ton rétro est de travers, et j'avais ri un doigt sur tes lèvres. 
Chute, ça monte, le ballon gonflé d'air chaud ...
En suspension, dans la nacelle, Moi , Toi qui me tire la langue,
Un coup d'oeil, évidemment;

06/05/2009

Voilà

[…] La phrase qui précède celle-ci ne pourra être écrite comme elle devrait l’être. Avec un certain recul, ou une mise à distance tout au moins. La chose relève d’une impossibilité physique autant qu’intellectuelle. Au point où j’en suis. Oui. Là, maintenant, je suis arrivé au bout. Le chemin fut moins long que prévu, mais, au vrai, au final (j’y reviendrai, vous vous en doutez), je suis très fatigué. Personne ne peut saisir ce que j’essaie, bien maladroitement, d’exprimer à l’instant même où la parole et la raison me font défaut. On ne prête qu’aux riches, néanmoins. C’est ce qu’on dit. À tort ou à raison. Un jour comme aujourd’hui est à marquer d’une pierre blanche — et noire. D’un noir d’obsidienne. Mais ai-je besoin d’un pense-bête——— moi ? Allez savoir, comme on dit. J’y suis allé pour ma part, et sans trop savoir pourquoi. C’était en effet ma part. Je commence à rédiger ces lignes alors que je devrais me taire, ne serait-ce que pour m’économiser. Il n’y aurait rien de plus urgent, a priori. Mais le silence m’est également impossible. J’écris, mais ce n’est déjà plus moi que vous lisez. Et de loin. Et pourtant, c’est aussi de moi qu’il s’agit. Et ça veut tout dire. Mais pas seulement. Croyez-moi. J’ai besoin d’être cru. In fine. Ma vérité tient dans ces termes. Je vais vous demander d’avaler un plat qui, pour tout dire, ne sera pas réchauffé, et ce en dépit des apparences.

01/05/2009

Attalante et Jules Chlorophyle

Elle avait marché dans l'épais sillon bleu laissé par Esope.
Serrée contre son coeur qui récitait un beau M, la pivoine à la moue enjôleuse, 
Clignait de l'oeil à un rai de Lune, fatigué d'attendre le dégel
Et le déluge qui s'ensuivrait, évidemment.
Elle n'avait pas failli, dans le minutieux égrainage du temps a ses raisons,
et sen allait , soyeuse, courir le Gai Luron.
Elle avait revêtu, hier déjà, sur la chaise en marquise, posées sur le tulle,
 Et frisottées de frais, les quelques lettres volées à l'Odéon.
Bien, se disait-elle, en caressant les plis du chien Tric-Trac, à bascule, 
Jules est en retard, il revient de Loin.
Ca n'est pas si près de la Lune, pourtant...
M, moi, soupirait-elle, c'est étrange,

09/04/2009

Love inc.

Here I am. Hardly. And yet I am.

This woman I love, beyond words. And now talk is cheap.
(You know)

I need her hand, still and gentle, on my forehead. As usual.
I need her words of love. I need her tenderness. As usual.
I need to sleep beside her. At last.
Otherwise thinking is a thing of the past.
Otherwise there is no other wisdom I can talk to you about.

I've grown old lately.

08/03/2009

Cecity

No horse in the field for me running free.
Come. Go. Giddyup, giddyup, giddyup go.
The fence was too low, obviously.

Who said that?
—— I walk about with a white stick, the tip of
Which someone sawed off.
"Hey, mind your step!"
"You're talking to me sir?"
....

Touch my face with your fingers,
I've lost my eyes, you'll see.

05/03/2009

Blablablabla

Egolocalisation

Un lieu qui dérive devient le véhicule de ses véhicules.
Nulle relativité pourtant ne s'applique, oblitérée par un discours de repli.
La parole d'elle-même se porte alors sur ses commentateurs.
Mais au son de l'être cédant la place au temps de l'étant, il se peut que l'on tique.
Cet en-droit n'est pas hors ladite loi.
Je parle d'ici.

01/03/2009

You know there remains a kitchen sink in between.

28/02/2009

The end of us.

By thou, unfortunate wretched thing,
The story hath now been deflated and completed.
Irrietrievably.

Conte

Ne jamais écrire la morale avant la fin de l'histoire.

Les comptes des mille et une nuits

Il était une fois un beau prince, le comte de Monte-à-l'Envers, qui avait un harem ,des titres et des manières.
D'une marquise, il s'était entiché,du moins s'était-il imaginé, à la vie à la mort, il lui avait juré.
Zoulida, la favorite, de la situation, maintes fois éclairée, s'en tenait là, elle filait...
O, soupirait l'indécis en faisant des comptes d'usurier, me faudra-t-il me mettre en frais?
Puis le sort s'en mêla, la Marquise , parée d'exquises qualités offrit alors tous ses trésors,
Elle n'avait jamais su chiffrer!
Monsieur,  S'écria la belle,vous voilà libéré d'un insupportable poids, aimons-nous bien maintenant—
Le muet faisait des signes, la voix mouillée,
Il prit alors une petite ardoise et mesura leur amour, à l'aide d'un coupe-papier.

La morale de cette fable qui pourtant se produisit est la suivante:l'homme est lâche, menteur et effronté, la femme paresseuse, médiocre et vile, la Marquise vous l'a ainsi démontré.




07/02/2009

It

Some call it the "craft", thinking
They thereby prove their familiarity with it.
Yet such naming only shows their ignorance.

You don't call it, it calls you.

Language is The Beast.

05/02/2009

Trial

Déchoir.
Falling from grace.
I'm looking for your hand and the kiss of your lips.

Write.
to me.

I'm now eating ashes.
Yes.
You know what I'm talking about.

Ashes....
Trying to convince myself it is bread.

And my tears fill in the bottle.

04/02/2009

With a Clot of red Blood in One's Body

Anger is inseperable from fear.
I'm sailing towards a harbour
That is now receding.
I've already begun
To lift my hand.
Fear.

And this feeling which I cannot name.
The same as when my father died years ago.

There is —— before me, at some distance ——
this figure that tries to avoid light.

I'm so tired, you understand.
It is now time.

Tell them if they ask any questions.

01/02/2009

You as a Gift

Quivering —— I am.
As ever. With you.
Your hand touches me, here below.
My tongue and my fingers seek your offerings
And my lips taste the arching of your soft body,
while you hands run through my hair.

I am breathing in your breath——up and down——
Drinking the juice of you,

before responding to your call: "Come".

I shall soon collapse on you.
Never mind the position



Josephine in a cage.

O my joy, you slither under the gushing mouth.
Divest thyself of that slashing gown I had given thee, at the feet of the Temple.
The parrot I disrobed from Harsh Marquis is screeching a lull song for thee.
At dusk,under a gaping moon, flushing by the pond of bare Fany, 
We shall penetrate our dark mystery,
Under the cloak, by Hecate and the griffon's prophecies,
I shall possess thee, brand thee with the salted pallid blood 
that exuded from my lip.
Lick it, gulp it down, I command thee
For, to the eastern woods, on the verge of the crabbed passage tree,
Thy reason is hovering over the cage of Jove.

Stabat Mater

Couchée sur le flanc, je saisis, sous la courbure de mes cils,
Le frémissement brutal de ton sexe.
Tendue vers l'onde dissoute d'un désir qui te tue,
Je me soulève,comme brisée,sur le cierge incandescent.
Passio.
De ta langue,  geste langoureux, tu lapes au bénitier
O Marie, que tes gémissements me secouent, comme ils te rendent fou.
Sur la chevauchée du monde ,va et  vient, balancelle,et te retiens.
Derrière le planisphère qui ondule , tu perces le mystères, t'y appliques, en barbare
Et remontes au plus profond, jusqu'au entrailles, Mater Dolorosa, et hurles ta prise:
Elle est à Moi— 

22/01/2009

Etre avec toi

Etre avec toi, c'est ainsi que je conjugue le verbe. Mon complément et mon attribution. S'il devait en être autrement, saches-le, l'autre ment car il était mon amnésie.Je te le dis, que tu l'inscrives sur le dos de ta main, je ne sais pas les nombres, je ne retiens pas les noms, si ce n'est le tien, car ils ne sont pas—rien avant Toi. Sur le saute-mouton de notre écriture, je tire la langue à l'abandon d'un sens, rien qu'un , olfactif.Au cul de l'humanité, les manants sentent pas bons, ne sont qu'une présente négation.
Sur notre amstramgram, compte avec moi, les lettres du lien.Le compte de Niel, sur mon seing.

19/01/2009

Quand il fallut écrire

Quand la machine s'enraya, il fallut bien continuer.
Il fallut bien écrire les noms avec ses doigts.
Alors il griffa le papier.
Il mouilla l'encre de son sang pour traverser la trame de sa chair.
Il ne cessait de répéter—plus encore, plus de noms.
Alors, il sortit de sa poche, celle qui était sous son sein,
Un coupe- papier qu'il tenait de sa mère—peut-être plus loin.
Sur la veine qui tremblait sur son poignet,
Il ouvrit une croix
Qui se mit à couler.
Le sang qui sauve.
Ma Foi.

A Christmas Day

D'abord, ils s'étaient donnés la main, 
Puis s'étaient surpris, au même instant,les yeux mi-clos,
A contempler les cendres de neige.
Sur le vison de l'élégante, elles font une cape,
Puis recouvrent tout d'une fine pellicule,
Qui  se développe en noir et blanc. C'était Noël, crurent-ils pour un moment,car les paillettes s'étaient mises à scintiller en volutes vers Abraham.
Dans le ciel liquide et sombre ,les plumes de cendres s'agitent d'un trouble. Mais quel était le sens et la direction de cet éparpillement?Mille ans plus tard, il songeait toujours.
La cheminée se dresse sur le champs de ses pensées.

A train for Ashes Camp

Les mains encore graciles des chérubins s'abaissent et se lèvent,
Pour saluer d'un rire le galop des mères. Dans le train en partance pour Ashes  Camp .
Les  bouches syncopées aspirèrent par hoquets.
Il avait demandé que l'eau s'élance, elle avait alors jailli sur le brasier fumant des corps encore vivants d'horreur. 
Quand elle suinta à l'intérieur, le geignement se fit plus pénétrant.
Son regard s'accrocha alors sur la stase de l'instant.
Il se mit à prier la Mort .

18/01/2009

La petite fille au manteau rouge

La petite fille rouge marche  entre  la ligne,
Une main dedans, une main ballant
Sur la colline, Il la regarde, de cet air nonchalant.
Rythme un coup, deux coups.La petite fille ouvre  alors une porte pour  se glisser
En haut de  l'escalier, elle s'arrêtera peut-être,
pour, de ses petites mains caresser son oreiller.
Pour faire taire le grondement des talons qui dansent avec le diable.
Les fous se tiennent par la main , font une ronde , impénitents.
Là haut, à tous les étages les médecins de l'enfer sondent de leur stéthoscope 
Le ventre et les intestins de la maison  indigne.
L'enfant déambule sur la rapsodie de Mozart,
Psalmodie des hurlements et des rafales de mitraillettes. Cette nuit n'a pas de fin
Que l'embrasement du clair obscur
Rouge fantasque sur le mur;

16/01/2009

Road 66

Feeling so inadequate with myself,
I stumble along this unlit path
You mapped out for me, some time ago.
I want to read signs --—in the dark —— which
Noone can see.

I am what I am not
Lest I should be even less.

13/01/2009

Portrait of Myself at Some Distance

'But What do you think of me now?'
'What?'
'Do you think anything of me now?'

——— Charles Webb, The Graduate


Well, here I am.

Here and nowhere else ——
What? ——
Yes. Here.
Or what they call "here" honey.

The damn awkwardness of my position you've noticed, surely, haven't you?
I've stressed it too often. And with too much complaint.

The joke's on me tonight.
But——
I'm still standing. Look at me.
Look. Look please. Do.

But no. You can't —— I know. Sure.
It sucks, eh?


I do my best, but I'm all wrong.
What? ——
Yes. You see.
Here again I'm wrong,
Here... —— I'm at it again.

Because.. well ...

If you could see me now. Right now. For a moment.
For a while ——
But ——

I said "Forgive me" on the phone tonight
Twice——
But (clearly) it does not erase the blot I am.
This I know. At least.


What? ——
Yes, It's ... It's me. Surely. Probably. My little états d'âme.
So full of shit. I am, ain't I?

I hate it when I get so lovingly cumbersome.
I'm in your way —— ain't I?
Just like too large a fucking coffee-table in the middle of your living-room.

What? ——
Yes —— Here.


And, well... you there.


 Cayenne, French Guiana, January 2009

Ma Grace

J'avais longtemps marché, je crois, je ne me souviens plus.
Ma raison s'égare,
Je n'ai plus de raison.
Il aura fallu, je crois, plus d'un siècle d'errance,
A genou, dans le désert , si froid.
Là où la glace jamais ne s'attendrit
Là où tu n'es pas.
Si j'ai touché ta main , d'un sursaut je m'écarte
Car de ton effleurement était née une histoire.
L'histoire, intarissable, il me faudra donc, te la redire
Encore et encore,
Pour que tu saisisses
O, saisis moi,
Que le vide avait tout recouvert avant toi,
Que là haut, sur la pointe de l'enfer, j'ai crié ton nom—
Maraudeur, m'entends-tu?
Ils Savaient tous, bien avant ma présence
Que j'étais leur Intrusion, la Chose, l'Elfe couronné de sombre.
Ce fut mon châtiment, je crois.
Cent ans d'égarement entre les Pics de l'Englouti.

10/01/2009

Mon errance

Sur le navire de nos pensées, attaché au Grand Mât du capitaine à l'Oeil Triste,
Tu me regardes glisser sur la planche.
O, sur l'étroite , me sentant, de Toi, comme baptisée de larmes,
je me signe d'une croix à l'Envers de notre Amour.
Au silencieux murmure des grands Singes sur le continent , là bas,
j'adresse cette supplique à deux voix:que nos corps , à jamais se mêlent dans une même fournaise.
Sache le Seigneur, je te marque d'une Fleur de Lys,
Et arrache, de mes mains encore baignées de nous,
Mon oeil droit
Pour t'en faire , mon Aimé, une couture sur le coeur .
Il m'avait bien dit, qu'un jour,
Sur les vagues hurlantes,
Ainsi dépossédé de Nous,
Je marcherais sur cette planche ,légère, comme trépassée de Toi.

03/01/2009

Aaron's Back

She caught me by the arm, and
In a hurried whisper ——— "Are you mad enough?"
And I said yes. I covered my face with her hands.
"Hush", she said, opening the gate.
I walked on, now blind, leaving the violent stream behind me
That sparkled (so she said) around the blue rocks.
Then, slowly, having reached the place,
I made a goddess after her own image.