26/09/2008

Under the Radiant Sun

There I tread upon thin air, alighting at craggy station near the shag where thou stand trembling.
I do perceive, Beloved cavalier, that shimmering cloak of yours unveiling all thy delicate bones.
I had to nail your hands onto a cross for the Fiend not to detect the palor of thy lustre.
O,son, here cometh the singular dawn of Dalila, avert thy  liquid eyes for they are bleeding 
all the way to  Lassitude. Near the moor, closer to the lapping agitated turbulence of a humane heart, I press my ear sensing the throbbing vein_________________I had to faint my pain away so as not to tear the rose thou had engraved onto the palm of my reading hand.
O, I do touch the letters, I do caress the equilibrium thou instilled into the frame of my tortured presence.
I was not to reveal that lashing mystery.
I was not to endure the gnawing questioning thou imposed upon my fatigued spirit.
Hovering at the brink of that precipice thou constructed, there I remain , an eerie disappearance.
My riddle;

25/09/2008

Dr House

Oui. C'est dans la chair que je trouve de quoi panser les plaies de mon âme.

21/09/2008

Pré-cognition

Il est de certains sens comme de certains airs : lancinants . Il ne se passe pas un instant sans que le sensation d’être là,  prise littéralement dans une situation, interroge le sens de cette venue.  J’en viens à d’autres questions d’ordre directionnel. Je lis mal les panneaux, perçois indistinctement les  signaux,  qu’ils soient de fumée ou clignotants, distingue à grand peine et avec force contorsion le vert du rouge,  échappe de peu aux précipices qui retiennent la route sur laquelle je file à vive allure. Au volant,  Pénélope dessine au carmin un fin sourire, un arbre s’écarte,  ému par tant d’adresse.  Jaune, citron , pressé,  le bolide s’élance en forme d’espoir. Il est de certaines histoires qui se lisent à l’envers, lisez, la tête en bas  ! J’attrape  à la pointe de ma lance un accroche cœur et le couche sur mon front, c’est drôle mais je crois que ce petit  grigri  a quelque charme,  une goutte de larme déroule sa traîne sur le rose de ma joue.  J’ai cru voir,  hier,  sur un petit chemin qui m’attendait, là,  au bout du jardin…

15/09/2008

Entwicklungsroman

Toutes les vies se passent ainsi —— ou à peu de choses près.
Toute la vie :

Rendre compte
Rendre des comptes
Se rendre compte
Se rendre sans compter

...

Foi

« Chaque jour, produire soi-même et patiemment les preuves de sa foi. » Je me cite, ailleurs, par ailleurs, et donc me voile. C'est à croire que tout ça est à venir. La foi n'existe que dans son non-accomplissement, sa non-réalisation. Sinon, l'on entre dans le factuel.

14/09/2008

Savoir laisser

Assise sur un banc, je lisais Foi et savoir. Je le sais, j' ai perdu la Foi. De par certains temps, j'y ai cru, je prenais mon élan, les pieds joints, je frôlais le ciel de la marelle. Un petite pierre ramassée suffisait à déblayer le terrain, je disais Tiens c'est drôle, je n' ai pas trébuché. Il est de certains jours qui deviennent une inconséquence, un cycle de nécessité. Je ne crois plus, je n' ai plus d'attente. Quand j'eus cependant prononcé ces mots, j' en ressentis quelque peine. Mon coeur s'agite un peu, je crois, il fait des caramboles. Vers la route je cille car un rai de soleil me fixe avec attention, je goûte sa caresse sur ma peau et je dessine sur mes lèvres un sourire invisible. J' ai perdu la Foi, maintenant je le crois.

Une autre époque …

Lu, hier soir. Très vite. Et peut-être trop vite. Souvenirs d'enfance et de jeunesse, d'Ernest Renan. Ou la genèse d'un certain principe d'application. Je reste sans voix devant l'excellence et la rigueur d'un tel esprit à l'œuvre. Lorsque la spiritualité conduit à l'exigence du savoir.

Mme de Pompadour n'est pas morte

Je l'aime parce que c'est la seule à dire : je suis lasse. Ou, je suis fort triste. Et tout simplement elle est une des rares personnes à utiliser ne dans une phase négative. Je n'en ai pas l'envie. Ca vous a quand même une de ces gueules, non? En 2008. M. Abel Hermant n'aurait su que dire.

De la responsabilité

Combien de personnes ont renoncé au suicide parce qu'ils n'avaient pas fini de payer les traites de leur réfrigérateur?

Quand le bourgeois se languissait de n'être point gentilhomme

Raide : à la fin de Vie et opinions de M. Frédéric-Thomas Graindorge, Notes sur Paris, de Taine, le décès est fort bien amené, mais reste mal venu. C'était déjà bien cadavérique longtemps avant.

Comique : Le Gendre de Monsieur Poirier, d'Emile Augier. Ou comment l'on veut nous fait accroire que les vessies peuvent briller plus fort que des lanternes.

12/09/2008

Il fixe les sales clébards qui déboulent, impavide

Au bout de trois minutes de sport, je suis forcé de lui mettre ma main en travers de la bouche pour l'empêcher de brailler. Elle se tord comme une anguille coupée en trois. Elle est un peu trop parfaite; on cherche des reliefs baroques, des anomalies... Rien...Pas le moindre défaut d'aspect. Et tout de même, une consistance assez remarquable. Boris Vian, San Antonio... Je ne cite pas, je me dévoile.

Dumpin' Donuts

Plus de son, plus d'image.
Le silence assaillant.
Rien en braille -
Juste l'écrit de quelques mots demeurés.

C'est pour soi, disait-on,
Pour soi que l'on sème.

Je n'ai rien vu venir

Parfois, j'aime à préciser que je suis, depuis peu, comme frappée d'amnésie, je dis : "je ne me souviens pas, j'avais la tête ailleurs". Sans voix, j'en ris. Sur le passage en zèbres, un aveugle retient la main qui le traîne. Alors ça me revient, assise sur l'escarpolette, les lèvres scellées, plus d'entendement. Seul demeure le balancier langoureux qui m'attache à toi.

Il était fou je crois...

Un éclaircissement. Il est des histoires comme  des enterrements. Un matin, sous la couverture, on entrevoit une tache sombre sous un bonnet de tulle:
Ciel, ma femme!Je m'étais oublié, je ne l'avais plus vue.
J'étais là, posé sur une jambe, en équilibre en somme, et je faisais des soustractions: un plus un plus un égal moins un. J'eus à ce moment —— là, précisément, je m'en rappelle comme d'un coup de pied dans le fondement—— un éclaircissement. Haut, plus haut, plus loin, là où le regard s'installe, une niche, un petit creux, une trace de lumière. Tes Lumières, ô Digitale Pensée, ont par le passé, nimbé ton indicible touche à mon endroit. J'étais fou, je crois, j'avais perdu le goût de cette fille aux yeux menthe à l'eau... Non, décidément non, je ne la savais pas cette chanson-là. Il est treize heures, je t'attendrai, je crois.

08/09/2008

Foire à tout

Vide-grenier ce dimanche vers 11h00 : on y trouve de tout. Et il en va des choses comme des gens. Voisinent côte à côte, à l'occasion de ce grand rassemblement de la chine dominicale, des gens qui pour autant diffèrent en tout les uns des autres. Là, un couple assis sur des pliants de plage derrière un étalage de choses improbables et d'une laideur sans nom: exemplaires du Reader's Digest, un parasol Heineken, des cassettes pornographiques dont la jaquette semble encore luire de sécrétions inavouables, des 45 tours de Mireille Mathieu et Patrick Juvet, un poste à galène éventré, au final des bouts de trucs et de machins sans nom et sans âme qui feraient fuir des chiffonniers. Et eux, là, guettant le passant. Lui, râblé, barbu, une épaisse chaîne d'argent au cou, des mains de terrassiers
qui ne terrassent plus depuis longtemps. D'un oeil il surveille son petit trésor. L'important à cette heure n'est néanmoins plus là: car, déjà, il se consacre à son Pastis 51 avec une componction de prélat défroqué. Sa femme, coiffée d'un ridicule chapeau de paille, est avachie plutôt qu'assise, l'air abruti, les joues passablement couperosés, la mine d'une grisette sur le retour. Juste à côté, une planche sur deux tréteaux donne à voir le contraste le plus saisissant : deux vases en porcelaine sur monture de bronze, des assiettes aux décors de grand feu en polychromie douce, un encrier Napoléon III en bronze doré, un portait du prince de Condé, et des étoffes que le propriétaire nomme à qui veut les entendre : guipure, crêpe, taffetas. Je le regarde à l'œuvre. Je lui demande le prix d'un joli coffret en palissandre. Il me le dit. Je passe mes doigts sur le bois. Il me sourit, puis sa bouche dessine une moue qui semble dire: oui, je sais. Veuillez m'excuser. Il faut bien vivre. sic transit gloria mundi. Voilà. Apparentements terribles. Et ce vent qui crie : "On solde!" Ca ira. Ca ira.

04/09/2008

Meuble d'entre-deux

Il est amusant et navrant de voir comment certaines gens se vexent de propos qu'ils ont eux-mêmes tenus quand vous leur resservez plus ou moins chauds. Ils vous feraient presque un procès en diffamation. Sur le fond comme sur la forme. Cela montre au moins ne chose. Leur parole n'est donc pas grave quand ils parlent. Et puis nous avons si peu d'humour. Oui. Sans doute. mais c'est ignorer leur capacité à blesser. A vous lacérer. Pour ce qu'ils pensent être de la franchise. Mais peu leur importe. Je. Mon/Ma. Moi. Le petit cirque à trois pistes de leur existence ne m'amuse plus. Ils n'écoutent qu'eux-mêmes, vous coupant la parole à tout bout de champ. Ils se délectent d'eux-mêmes, en somme. La plupart des gens sont coupables d'onanisme locutoire. Et ça rend sourd. Le résultat est un égoïsme de bon aloi qui les conduit, d'une part à l'amnésie partielle, et d'autre part, à s'imaginer tellement plus délicats et purs que leurs congénères. Ils s'étonnent chaque jour d'eux-mêmes, se ravissent de leur être tout entier, s'admirent avec complaisance et, en gros, ils s'aiment. Ils sèment, devrais-je dire tout aussi bien. Ils sèment du regret à tout vent. Je regarde. Et j'attends. Et comme chaque fois, je sais que je ne serai que la dupe de moi-même. Quel imbécile faut-il être, en effet, pour croire que l'on peut compter. Une chose est certaine. J'ai cessé depuis longtemps d'être candidat. Mais je m'aperçois que le temps se rafraîchit. Une petit laine s'impose. Ce sera de l'acrylique. Comme tout le reste d'ailleurs. Plus personne ne sait vraiment tricoter de nos jours. Je vais relire Cioran aujourd'hui. Ca me distraira de moi-même. Tout est égal. Allez...

Hier, demain, jamais, le temps ne passe pas
C'est moi qui passe depuis longtemps.
Je mets dans plus ou dans néant
Les jours avec et les jours sans.
[...]
Il faut compter les bons moments
Et classer indifféremment
Les vrais les faux sentiments.

Michel Sardou

03/09/2008

Parce que

"Si vous n'attendez pas tout de la vie, vous n'aurez rien !"
———San-Antonio, dit Frédéric Dard. Ou l'inverse

De la justification du mal

De Hegel jusqu'à Fukuyama l'on a voulu montrer que l'histoire était arrivée à sa fin.
Et si elle n'avait jamais commencé?
Si ce que nous vivions n'était que de la préhistoire?

Clef plutôt que clé

Et si le message était : "plug and play"?

02/09/2008

Je m 'interroge: symbole et signifiance

Il est des anniversaires qui ont l'éclat d'un pétard mouillé, on attend une rose, on reçoit une cléf...usb.

01/09/2008

Le choix se colorise

C 'est décidé, c'est au regard de la langue, mais de biais que je pose un pied en circulaire.Je n'ose entrer, la pénétrer pour m'en ceindre d'une couronne aux pics recouverts. D'un habit de Cène je me pare et l 'ajuste à cette méfiance qui trottine à mes côtés. Langue, quel article te décline, te hurle et vocifère?La, une ,des, mélodie à ton envers, ô ode barbare. Enroule-toi dans l'essence du pro-nom, du sur-nom, du re-nom;mais à l 'aune de cet étouffement sibyllin,c'est sous la tulle, en transparence, mais aussi sous l'anesthésie de la gaze que j'inscris la blessure. Plus d'une langue et moins d'un geste pour l'étreindre.Au plus près, le train siffle toujours une fois, puis se couche sur ma voix.

Camisole

J 'ai envie d'une balançoire pour m'en faire une camisole.
Dans ma tête ils sont deux, comme deux Moi qui sont toi
qui jouent à la marelle sur l'arête d'un toit.
A la main je le mords, je le griffe, je le bats
Toujours sur la ligne, c'est plus fort que Moi.
J 'ai envie d'une corde pour m 'en faire un sautoir
Un grimoire en papier, un lien à ton cou
Sur lequel je me pends, un peu fort , méchamment
Sur lequel  au poinçon , ces deux maux je crie
Je t'm: à la folie
et je conte à rebours, à l'écart et à saute-mouton
tous les mots en trop
Ne reste que la folie.

Méchamment, Madame

Con cassé, je mouline à l 'endroit, à l 'envers
Et je grince des dents.
Il y a bien derrière, en grains, en poudre, une bouffée d'amusement.
Pirouette, virevolte et saisit au mot, le bon , sept fois répété
J'en suis sûre, il y a par devant cet amas de connerie époustouflant
Un mélodrame faramineux: con rime avec méchant. 

To Rickety Road

Hey Partner you chug me off
Can you just walk on the trite side
Hey Joker , just chain me off
You should glide on the right side.
Never ever let your trance cool me down.
Blast'em off, fill me thru.
Hey Curser, can u just mark my cheek
On the tongue, tip tongue, bip_
Zip me off, rip 'em through
Hey Trickster, you just touch the sign,
It blazes You.

Répartie

Comme la pâte tu t'étales, ô brisée sans feuilletage
Sucré, mielleux, sirop de gruau, de grumeaux.
Tu t'épates, je te goûte, m'évanouis, m'alanguis
Je te bois, m'engourdis et te passe au tamis, au chinois, au pot choir.
Cerise sur la pièce montée au spectateur assoupi.
C'est l 'acte  manqué , repris, re-fi, qui manque d'aisance
A la fosse, le corbeau à l'âme dépliée te coupe l'herbe en pied de nez
Etrille ton coeur, vieille carne biseautée, rat sistolé.
O Rancide Anonyme.

Kitsch Net

La vocation du net m ' interpelle en réseau.Y -a-t 'il correspondance ou réplique de l'in-formation?Peut-être s 'agit-il de l 'écho comprimé d 'une parole qui se veut résolument stérile.En transe /entrance du point zéro de la langue au sérail, encalminée dans l'abrasion de l 'impératif .Il faut se rendre vers l 'évidence, la vrai-semblance  de la technique in-imitative.Au bout de la ligne, il y a décidément la planète des singes, l'envolée au tarmac du lyrique à l'usure. Alors et pourquoi s'arrêter au clavier , à la touche verrouillée quand on pourrait simuler l'acte d ' in-communication.Il y a là et surtout pas ici l'avancée à reculons vers la remontrance.Le monstre électrique s'encable, se téléporte en direction de l'écriture tractable sur la voix de gare, le message haut-parleur délivré en plis aux foules inanimées.