29/05/2008

The Poetic Moment

This a door, left ajar, opening onto a set of
Calculations that shall be both fulfilled and defeated.
At that point, you begin to stagger——
The question is yours Marie.

Ponctue à Scion

A l'arrêt , à blanc, je te pointe
D'une virgule à l'envers
Sur la tempe le canon
Te fusille de points en suspension.
Coupure et  reprise d'un point qui se pâme d'une exclamation
Qui tire et te garde à l'incise d'une canine qui dépasse  d'une bouche?
A la ligne, deux fois passée, saute et surligne le surjet
Puis efface toute trace d'une quelconque incertaine
Et là, ponctuation, la ponctuation.
crânement posée sur la tige, le rond, debout,
Couché, aux arrêts, en wagonnet, en petit
Train, tchou tchou ne me dit rien qu'un
Petit couac qui coulisse à l'oreille.

Ecureil

La plupart des gens n'ont que des sentiments d'emprunt. Ils vivent (en somme) à tempérament.

Fishy

Your idiom is a net, the holes of which
I try to widen each time
You wish to act as a complete angler.

25/05/2008

Mon âme aux tempes grises

Le temps comme lave.
Le temps lave.
Pierre. Et onde. Fossile et courrant de l'oubli. Cire. Sire. De l'huile de lin sur les tomettes, et puis une rayure...

25 mai, 1793. Prise de Fontenay.
Seuls ceux d'entre nous qui vivent dans un épuiisement constant de leur être, à bout, au bout, avec l'anamnèse comme fatum, savent que mourir est un luxe inaccessible. De la Genèse (6:4) aux Annales de Baronius court la même plainte voilée, à peine audible, de la mort, convoitée, qui hurle à la vie. C'est pas donné à tout le monde... Comme disait le prince de Ligne, dans les pires moments, "Attrape qui peut!"

24/05/2008

Cire

Le temps qui coule se fait lave,
et l'on brûle d'attendre
au bout de la chandelle.
Le plaisir est fossile
quand on est loin du canon.

No Can Do Dallas

Digger creuse mais jamais ne trouve à étancher sa soif

De liquide — noir amer visse-queue, et lit, s’ ennuie.

Pam est là, toujours ici et pas ailleurs, car Bobby l’a à l’œil.

Mais de ces initiales, le J et le R, deux fois nommées, Junior.

Sous Ellen se penche. À bord, abords, abhorre,

Mais jamais, ô jamais n’oublie que le liquide

Se noie dans l’océan tactile d’Ellie s’ennuie.

« Le degré de l'écriture »

Au moins 45 degrés. Ce qu'il faut pour former un angle qui, au-delà de toute géométrie, permet à l'écriture de dégager cette chaleur et cette torsion de et dans la langue. Oui, là, naît l'écriture comme supplément, le trop-écrit toujours en danger de sublimation thermique.

Un sans dit

Trop prononcé, ce mot à mal penser, s'arrache ;
Brûlot de larmes, ce n'est pas tant ce murmure d'après que
celui d'avant toi — un rebond calciné, en flamme,
Et qui crache trop de virgules dans un rythme
Sans souffle — un sans dit.
À feu, en feu, qui met le point
En air, en eau, dans le trou émouvant des sens aiguisés?
Sinistres torts et factions d'un grain de — ponctué en croix
Et en travers. Lis, mais aussi dé-lit et relit
Et tiens moi à la laisse, en laisse, en l'S, celui du mot "singe".
Grimace moi la mort, et crépite à mon oreille sept étincelles
De maux, crucifie mon œil de tes tenailles, arrache mes mains
Et garde, seule-ment, le rictus incinéré de cette phrase
Qui te plaît                                                 insensé.

Touch

For V.

This is — there, you know — the place
Where I lay my head,
My neck waiting for your hand.
But delay is at work, your fingers
Keeping me at bay, as it were...
I'm listening to you — all tact.

21/05/2008

Save/Sale

L'ylang-ylang alanguit la langue
et d'eux à Troie il n'y a qu'un pas.
Bienvenue à la fraîche Hésione.

De la robe comme fourre-tout

Sur-parole est à l'écriture
ce que la robe est au survêtement.
Les cruciverbistes auront compris
que les mots de Seingalt et Netzach
se croisent dans l'ombre immédiate
d'un oui sans contraire.
Tout est dans le mouvement de l'étoffe.

Pétrapoétique

J'aime l'idée qu'un texte, ou un livre, puisse être très écrit. Le paradoxe éphémère veut ainsi qu'il s'agisse généralement d'un monument de concision.
Où l'on comprend que le degré supérieur de l'écriture enjambe superbement la figure sculpturale, pour confiner sans entracte à la dentelle de pierre.
Les siècles me décrypteront.

16/05/2008

De la salive à la salve: plus une

Il y avait deux. Au départ.
Disons que l'an de plus nous amène à considérer l'un de plus.
On ne présentera pas alors Ninon de l'Enclos—dont le nom dit, à tort, la limite et la borne.
Elle est donc là. Après tout.
Parce que la saison deux doit, en toute rigueur, mener à trois...
Jouons donc le jeu la trinité scripturaire pour que ça puisse suivre son cours.

La grande horizontale, la langue

À l'horizontale, la langue.                                                         
Le fondement, à l'article de la langue
Elle s'abandonne en toi, sur toi et à côté
Bascule allant-vers à l'en-droit
Toujours érectile la-langue
Sur le bord de ce fond, pendue aux aguets
En langue, évanouie mêlée à ton endroit
Liquide ; souillée scellée d'untrait
Saillie, en-va en-vient, s'enroule
Que j'en crève si, tue, meurs, à l'en-bout de ma langue (.)

08/05/2008

Saison 2 (ou re-début)

C'est reparti. Le voyage continue.
Donc.

National Ignition Facility

Le début dure bien plus qu'on ne le pense, car il est une figure phénoménologique du déroulement. La preuve en est qu'à l'envers, il devient tubed. Retour en rouleau. Le mouvement s'inscrit par conséquent dans une logique sisyphienne, où la phase de rétraction est du ressort d'une contre-entropie vaine, puisque la fin n'est autre que la somme des buts. Un an. Si l'on revient sur ses pas, la régression s'exprime en une provocation enfantine : na. Puis l'article dit la nudité d'un corps textuel rhabillé de ratures précieuses, puisque de douze mois, pluriel régulier, il ne doit en rester que deux. Systole. Haut les masques, donc, et bienvenue dans la saison 2.

07/05/2008

Fin (moins un)

Voilà. Demain, c'était le début. La syntaxe dit tout de la compression temporelle qui, ici, se joue--et se perd. Un an. Le billet alors hésite entre l'avis de naissance et la carte de condoléances.