22/05/2007

Sillon

Parce que l’évitement — et donc probablement l’évidement — est au cœur même de ce que l’on appelle par défaut, et comme un défaut, la "chose" littéraire, il est vain de tenter, par la force, de vouloir y mettre (là, ici, dedans) ce qui ne peut que bouger et s'évanouir. Chaque livre lu érode la chose pour ne mettre en avant que la "littérature", à savoir ce qui participe d’une absence essentielle, tant sur le plan de l’intentionnalité signifiante que sur celui d'un signifié a posteriori, établi et certain. Il ne s'agit pas, évidemment, d'un geste de négation, mais bien d'un point de départ permanent vers tous les possibles, le moment même de l’Aufriss, le tracé-ouvrant et donc séminal que dessine toute littérature.