Les chevaux, alors, envahissent la plaine.
Leurs yeux se dilatent au rythme de la haine
que soufflent leurs montures de chair et d'acier
sous les étendards par l'orgueil levés.
Déjà, si vite, le métal cingle et lacère,
et le fil de l'épée dessine son chemin
dans des corps qui, sitôt transpercés, indiffèrent.
Je vois un genou à terre et, dans le matin,
un gantelet qui rend au jour son hommage,
une gorge de sang derrière le blanc d'un fanion.
La victoire, dit-on, n'admet pas de partage.