Mais comment formuler l'un ?
Mais. Le petit mot dit déjà, avant tout, la butée, le point d'achoppement, voire, proprement, le scandale de l'inévitable proposition, au moment où elle se formule, comme une question ou un regret.
Mais, ma langue ne peut qu'être fourchue. Je parle et je dis toujours (y compris et surtout à mon corps défendant) deux choses (au moins) simultanément, car ma parole, telle un coin enfoncé, ne peut que faire éclater l'unicité de l'objet qui m'occupe. Ce dont je parle. Car je parle de. C'est en cet instant d'intransitivité que la séparation à lieu, que le déchirement est consommé. La négation de l'un a pour origine ceci: ma langue n'existe qu'au lieu de son doublement (sachons entendre le locus, celui-ci, au lieu de celui-là) . Le merlin s'abat une fois de plus — sur la syntaxe: au début était deux.